L'exploitation du phosphate en Algérie reste bien en dessous du potentiel existant et compte des réserves de l'ordre de 2 milliards de tonnes pour une exploitation de 1,5 million de tonnes actuellement. Pour un objectif de 40 milliards de dollars à l'horizon 2020, plusieurs grands projets miniers viendront relever le chiffre d'affaires du secteur, une volonté de relancer l'exploitation du phosphate et des partenariats pour l'exploitation des grands gisement miniers. Telles ont été les grandes lignes qui ont caractérisé les deux premiers jours du Salon international de l'industrie minière, organisé à la Safex. Il s'agit de quatre grands projets pour l'exploitation du phosphate actuellement en discussion avec des partenaires étrangers, pour la production de l'acide phosphorique et des engrais. Ces derniers seront implantés précisément dans les localités de Hadjar Essoud dans la wilaya de Skikda, Oued Keberit à Souk Ahras, El Aouinet à Tébessa et auront pour objectif d'atteindre une production de 10 millions de tonnes en 2019. A ce titre, il est utile de rappeler que l'exploitation du phosphate en Algérie reste bien en dessous du potentiel existant et compte des réserves de l'ordre de 2 milliards de tonnes pour une exploitation de 1,5 million de tonnes actuellement. En outre, l'impact direct de cette production se fera ressentir sur la réduction de la facture d'importation de ce produit autant en matière brute qu'en produits finis. Du fait que le phosphate y sera traité du gisement jusqu'au produit final, indique le directeur des mines au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines. D'un autre côté, plusieurs opérations de développement des phosphates, du fer, des métaux de base et de l'or seront lancés pour valoriser les projets existants. Il s'agit précisément des nouvelles unités de production de bentonite de Meghnia, l'entrée en production du gisement de baryte de Draïssa à Béchar et la construction de deux nouvelles marbreries à Skikda et Sig. Par ailleurs, une étude de faisabilité sera lancée par la Société nationale du fer et de l'acier (Feraal) à la fin du mois d'octobre pour révéler le potentiel du gisement Gara Djbilet à Tindouf et les capacités d'exploitation du minerai de fer. Ceci étant, le directeur général de Feraal, M.Benabbès dira que «le début des actions sur le terrain est prévu vers la fin de l'année 2017 et le début de l'année 2018. Au cours de cette étape, il s'agira de procéder aux montages financiers nécessaires à l'exploitation du gisement minier et au lancement des premiers appels d'offres pour les travaux de réalisation» Sur cet élan, la société Feraal compte réaliser un résultat d'exploitation avoisinant les 10 à 12 millions de tonnes à l'horizon 2025. D'un autre côté, en plus d'abriter une centaine d'exposants et de professionnels qui ont eu l'opportunité d'échanger et de partager leurs expériences dans le domaine, cette première édition s'agrémente d'un forum qui se déroulera sur cinq sessions, sous la présidence de M. Lahcen Bitam, géologue et avec la participation de plusieurs experts nationaux et internationaux. Il y sera traité le contexte et climat de l'investissement minier en Algérie, des tendances globales de l'industrie minière dans le monde, de la réglementation et régulation minière, le développement durable et activités minières dans le monde et en Algérie et la dernière session sera réservée aux perspectives et à la synthèse.