Les temps semblent être encore à l'orage au niveau de la coordination de wilaya du mouvement de redressement du FLN à Tizi Ouzou. La contestation est encore en «vigueur» entre les deux ailes de cette coordination. Celle drivée par M. Mustapha Khodja et le coordinateur en titre, M.Naït Sidi- Ahmed. Le groupe de M.Khodja dénie toute représentativité et toute légitimité au coordinateur Naït Sidi-Ahmed. Selon un membre du groupe de Mustapha Khodja, M.Rabah Mouloudj: «Ce groupe ne représente que ses suivistes. Où étaient ces gens-là lorsque le FLN était sous sérum?» M.Mouloudj dira que «son groupe et la base du FLN, ne reconnaissent que la commission nationale drivée par M.Belkhadem». Comme il ajoute que pour la base du FLN, «ceux qui jouissent de la confiance de M.Belkhadem ont également la nôtre». M.Mouloudj fera part également du fait que «le mouvement qui se dit des coordinateurs libres est inconnu des militants de la base. Certes, l'autre groupe adhère, mais nous disons que ces gens-là, les coordinateurs libres, seraient mieux avisés s'ils évitaient de se déplacer à Tizi Ouzou». En effet, ce mouvement de contestation, né des rangs des redresseurs, s'apprête à tenir une réunion à Tizi Ouzou pour, avaient-ils déclaré, procéder à l'élection d'une commission pour le congrès national. A ce propos, M.Mouloudj affirme: «Je le répète, ces gens-là sont inconnus à Tizi Ouzou, peut-être sont-ils connus de l'autre groupe! Nous, on ne reconnaît que la commission nationale du mouvement de redressement, présidée par M.Belkhadem, elle vient de désigner la commission de préparation du congrès et l'on s'attend à ce que cette dernière procède à la mise sur pied de la commission de Tizi Ouzou.» Et à M. Mouloudj de poursuivre: «Tizi Ouzou est structurée selon les directives de M.Belkhadem, l'ex-groupe du mouhafedh pro-Benflis n'existe plus. D'ailleurs, et après le 8 avril, il n'y a plus qu'un seul FLN.» Et d'affirmer qu'«à Tizi Ouzou, il y a trente kasmas structurées et fonctionnelles», comme il conclut: «Les élus locaux se sont rangés derrière le groupe Khodja, et le groupe Naït Sidi- Ahmed semble une coquille vide.» Comme on le voit, le FLN n'aborde guère, du moins c'est le cas à Tizi Ouzou, le congrès dans la sérénité. Le mouvement de redressement semble faire face à une «tempête», d'abord entre le mouvement originel et le mouvement des coordinateurs libres et à Tizi Ouzou, entre ces derniers et deux ailes du redressement. L'avenir du FLN, en principe, se joue à la base et la base donne cette triste impression d'être très divisée.