Le mouvement de redressement du FLN semble vouloir mettre les bouchées doubles à Tizi Ouzou. Ainsi, après l'installation, jeudi passé et en présence de M.Abdelaziz Belkhadem, du coordinateur de wilaya, une installation suivie peu de temps après par la nomination des responsables de commissions, c'est le tour, ce jeudi, de l'installation officielle des commissions et surtout de la définition de leurs tâches et missions. Dans un second temps, c'était la structuration du mouvement au niveau des daïras, un travail mené, certes, dans une certaine discrétion, mais efficacement. Car, selon nos sources, «presque toutes les daïras de la wilaya ont été structurées». Donc, on semble s'acheminer vers la mise sur pied d'un comité de soutien pour la réélection du président de la République. Ce comité ambitionne d'être élargi aux étudiants, aux universitaires et aux cadres de la formation professionnelle. Les mêmes sources désignent un fonctionnaire de l'université, M.Slimane Benmoussa qui a été l'une des chevilles ouvrières de ce mouvement à Tizi Ouzou. Il aurait ainsi largement contribué à diverses rencontres des redresseurs. Le mouvement de redressement donne l'impression de vouloir occuper la place et toute la place du FLN en Kabylie, l'ambition étant évidemment de faire tomber, dans l'escarcelle du mouvement, la mouhafadha FLN. Une mouhafadha qui, récemment encore, semblait certaine qu'elle tenait bien la région et que de «redressement», il n'y en a point à Tizi Ouzou. C'est dire combien la structure du FLN en Kabylie semble éloignée du terrain. Car dès septembre dernier, des militants de ce parti de la région ont rejoint le mouvement de Belkhadem. Un groupe de ces militants, à leur tête l'actuel coordinateur de wilaya, M.Naït Sidi-Ahmed Saïd, ont sillonné les kasmas de la wilaya et essayé, avec apparemment un certain succès, de rallier à eux des militants de base.