Les candidats se mettent sur les starting-blocks Le match des sénatoriales se joue toujours sans absent. Mais chacun y prend part à sa manière. Presque deux mois avant la tenue des élections sénatoriales, les partis commencent déjà à s'agiter, les candidats à se mettre sur les starting-blocks et les alliances à se contracter. En effet, certains partis disposant d'élus locaux se mettent en branle, les uns pour présenter leurs candidats et les autres pour marchander leurs voix. Les autres, portant peu d'intérêt au Sénat, saisissent néanmoins l'occasion pour remettre en débat la pertinence institutionnelle de cette entité. Le FLN a entamé ses primaires pour les sénatoriales, il y a déjà deux semaines. Nous allons présenter des candidats dans toutes les circonscriptions du pays. Les candidats des partis ont déjà été élus dans plusieurs wilayas et d'ici samedi, on aura achevé les primaires. Ce samedi, d'ailleurs, c'est le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, en personne qui supervisera l'élection du candidat d'Alger, a indiqué Hocine Khaldoune, chargé de communication du FLN. Interrogé sur le déroulement de ces primaires qui, selon certains échos répercutés par la presse seraient soumises au diktat de la «chkara», Hocine Khaldoune a démenti ceci, en disant que l'opération s'est déroulée partout d'une façon démocratique. «Les primaires se sont déroulées dans un ambiance très sereine. C'est la première fois que le FLN a décidé de ne pas désigner ses candidats mais de laisser la base les élire selon les principes démocratiques», a-t-il précisé. Au sujet des alliances que le FLN compte contracter pour faire élire ses candidats, le chargé de communication du parti a déclaré que le FLN a choisi de ne pas négocier cela avec les états-majors des partis et laisser le choix aux responsables locaux de trouver leurs alliés en fonction des exigences de chaque contexte. «Les contextes sont différents et l'ampleur et le poids des partis diffèrent d'une région à une autre. A cet effet, nous avons décidé de laisser le choix aux responsables locaux,» nous a-t-il expliqué. Pour le MSP, les élections sénatoriales sont un détail», nous a indiqué Naâmane Laouar, chargé de communication du parti. «Les sénatoriales sont un détail pour nous. Nous n'en avons même pas parlé dans les instances dirigeantes du parti. Nous allons très probablement laisser le choix aux wilayas. Ceci dit, les problèmes dans ces élections, c'est qu'elles sont soumises à la logique de la chkara''. C'est l'argent sale qui déterminera fondamentalement le sort de cette élection. De plus, le Sénat, n'ayant pas de prérogatives, ne sert à rien,» a-t-il expliqué. Le FFS qui, habituellement, ne participe qu'en Kabylie, n'a donné aucun signe de vie. Mais tout porte à croire qu'il présentera des candidats à Tizi Ouzou et à Béjaïa. Le RCD, qui vient d'entamer les primaires pour la désignation de ses candidats, a déjà élu Mouloud Debboub comme candidat du parti à Béjaïa et est sur le point d'entamer les primaires de Tizi Ouzou pour lesquelles deux candidats se sont présentés: Hamid Aït Saïd, maire d'Iferhounène, et Malik Hessas, élu et membre du CN. Le parti envisage également de participer dans les autres wilayas où il compte un nombre appréciable d'élus, à savoir Alger, Tipasa, Bouira, mais le choix, précise-t-on, revient aux bureaux régionaux. Le Parti des travailleurs, qui, pour rappel, n'a jamais présenté de candidats aux sénatoriales, ne compte pas en présenter cette année non plus. «Nous n'avons jamais participé aux sénatoriales et nous n'allons sans doute pas participer cette fois-ci car, au PT, nous militons pour un système mono-caméral. Le Sénat a été créé dans une conjoncture particulière pour répondre à des enjeux particuliers. Il n'a plus une raison d'être. Ceci dit, il nous est souvent arrivé de soutenir des candidats par le passé», a fait savoir Ramdane Taâzibt, numéro deux du parti, en précisant que, pour cette fois-ci, le débat sur la question a été engagé au niveau du comité central du parti, mais nulle décision n'a été prise pour le moment.» Le PT s'explique Depuis sa création, le Parti des travailleurs n'a jamais participé aux élections sénatoriales. Ils soutient des candidats dont la vision politique est proche de la sienne mais sans plus. La raison de cette abstention est politique. «Nous ne participons pas aux sénatoriales parce que nous militons pour uns système monocaméral. Le Sénat à été créé dans une conjoncture particulière pour répondre à des enjeux particuliers. Il n'a plus sa raison d'être,» a expliqué Ramdane Taâzibt, numéro deux du parti.