Cette école régionale semble n'avoir pas fini de manger son pain noir. Après la bourrasque ayant induit des changements à la tête de l'établissement, les travailleurs pensaient que les choses allaient finir par rentrer dans l'ordre et que les «difficultés» appartenaient au passé. Malheureusement, les enseignants et les travailleurs de l'école vivent d'autres problèmes. D'abord, les élèves de quatrième année viennent d'être transférés à d'autres écoles : Constantine, Mostaganem et Oran notamment, et ceux de la première année ne sont pas encore... recrutés. La section syndicale de l'école se pose bien des questions : veut-on fermer l'école? Va-t-on la transférer ailleurs? Quel est le devenir des travailleurs? Aussi, dans une déclaration rendue publique hier, la section syndicale interpelle toutes les autorités et leur demande une aide afin de sauvegarder cette loupiote qui continue à briller dans le vide sidéral de la culture en Kabylie. L'école, disent les travailleurs et les élèves, «est un trésor qu'il faut préserver afin de permettre l'épanouissement des jeunes talents de la région!». rappelons que l'école des Beaux-Arts à Azazga a fonctionné depuis son ouverture en 1992 comme annexe jusqu'à sa fermeture en 1994. Elle rouvre ses portes en 1999. En 2000, elle devient école régionale et comptait, comme lors de l'année scolaire écoulée, environ un peu plus de 100 élèves répartis sur quatre divisions. Pour la présente année, seules deux sont prévues: les 2e et 3e années. Il semble que l'actuelle direction pense, et à bon escient, que les conditions d'hébergement et de restauration ne sont pas remplies. Des pourparlers auraient actuellement lieu avec la direction de l'éducation pour essayer de trouver un palliatif au problème de l'hébergement et de la restauration dans des établissements de ce secteur. En attendant, ce qui angoisse le plus les élèves et les enseignants de cette école, c'est cette peur de voir leur école fermée. Aussi, ils pensent constituer une délégation qui demandera audience à Mme la ministre de la Culture afin de la sensibiliser à leurs problèmes. Pour eux, la région en général et cette école en particulier, l'unique en Kabylie, méritent toute l'attention des autorités, et notamment de la tutelle, pour en faire un centre de rayonnement artistique. La tutelle en a les moyens et la volonté des élèves et des enseignants est inébranlable. Pour peu que les pouvoirs publics donnent un coup de pouce.