L'Association nationale des familles des disparus (Anfd) a rendu public, hier, un communiqué dans lequel, lit-on, les récentes sorties médiatiques du président de la République et celle de maître Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'Homme (Cncppdh). Pour les déclarations de maître Ksentini, sans pour autant vouloir les démentir «le taux de satisfaction est de 75 à 95% des familles de disparus à travers le pays qui ont accepté d'être indemnisées», l'association demande «tout simplement d'accélérer ces mesures de prise en charge totale et effective des ces familles, d'autant plus que la plupart d'entre elles vivent dans le dénuement total». Le communiqué ajoute, par ailleurs, que, malgré ses multiples demandes, elle reste en totale méconnaissance des modalités de fonctionnement de la commission de M.Ksentini. Concernant l'amnistie générale que prône M.Bouteflika, l'Anfd se demande, dans son communiqué, «Est-ce que toute la vérité sera donnée sur le sort des disparus?» afin (ou avant) d'aboutir à cette amnistie générale en se demandant, au passage, «si cette amnistie garantira tous les droits des disparus et leurs familles sur le plan aussi bien moral que matériel». L'Anfd, notamment Mme Fahassi, insiste tout particulièrement sur ce devoir de vérité, sans quoi une réconciliation, voire une amnistie, ne serait pas complète. A rappeler que l'Anfd, qui active depuis 1998, n'est toujours pas agréée à ce jour.