Les chiffres et autres évolutions d'indicateurs du développement humain, contenus dans le 5e rapport du Conseil national économique et social (Cnes) relatif au développement humain indiquent, globalement, une amélioration notable. D'abord, il y'a cette évolution positive du rapport PIB/habitant qui est passé de 1.816 (2002) à 2.136 dollars (2003), une évolution induite, en fait, par celle du PIB qui est passé, à son tour, de 56,95 milliards en 2002 à 68 milliards en 2003, soit +7%. Ainsi que le paramètre d'évaluation de l'évolution de la pauvreté en Algérie soit le seuil international (1 dollar PPA) ou l'allocation forfaitaire de solidarité (1000 DA mois), la population algérienne vivant au-dessus de ce seuil serait passée de 1,9% en 1988 à 0,8% en 2000. Le nombre des pauvres est passé de 951.000 en 2000 a 605 112 en 2003. A ce titre, les résultats de l'enquête «consommation des ménages» réalisée en 2000 avait mis en relief l'inflexion observée depuis 1995 en faveur d'une augmentation des dépenses de consommation des ménages. Toutefois, la même enquête montre que «le niveau de ces derniers (les ménages) n'avait pas retrouvé celui de 1998» et ce, malgré une revalorisation du Snmg qui est passé de 1000 DA (1990) à 10.000 actuellement. A ce titre, il reste à savoir si le seuil international et l'AFS seraient des indicateurs fiables à même d'indiquer si la pauvreté a été réellement réduite. Un rapprochement entre volume du revenu individuel et capacité de consommation serait, peut-être ici, autrement indicateur. En effet, les chiffres de ce rapport relatif à l'évolution de la proportion des enfants atteints de malnutrition entre 1992 et 2002 indiquent une hausse constante. Raison, entre autres, invoquée par le Cnes est l'évolution plus rapide des biens de consommation par rapport à celle du Snmg. La multiplication du prix a été de 6,25 en 10 ans alors que le Snmg n'a été que de 3,2. Le rapport ajoute, par ailleurs, que «les progrès réalisés ne sauraient masquer la persistance de nombreuses poches de pauvreté extrême dans de nombreuses régions». La carte des infrastructures locales contribuant au développement humain a été réalisée par l'Anat pour le Mesn en 2000 met en relief des disparités régionales ou spatiales. 177 communes enregistrent des écarts importants par rapport à la moyenne nationale.