Même la population dans sa globalité approuve le recours à la force et une application stricte de la loi L'opération selon l'administration s'inscrit dans le vaste projet de rénovation du vieux bâti et la résorption de l'habitat précaire. La ville de Bouira a connu hier matin une situation de tension extrême. L'administration a recouru à la force publique pour évacuer quelques familles résidentes à «haouch Abdelaziz», situé au centre ville du chef-lieu de wilaya. L'opération selon l'administration s'inscrit dans le vaste projet de rénovation du vieux bâti et la résorption de l'habitat précaire. Plusieurs haouchs ont été rasés par le passé. Les occupants récalcitrants exigent pour chaque livret de famille un appartement. Cette manière de faire qui reste un précédent puisque l'administration avait ouvert la brèche en tentant de gagner la paix sociale en attribuant des logements dans les opérations ayant touché la cité Ouest à titre d'exemple. Depuis quelques années, l'administration a été plus stricte. Ainsi, le projet de relogement qui devait concerner la cité Aïnouche Hadjila est bloqué sur décision du wali qui considère la demande beaucoup plus importante que l'offre. S'agissant du cas de haouch Abdelaziz, il faut préciser que les propriétaires des lieux n'ont pas adhéré à la formule proposée par l'administration, en l'occurrence l'option pour un investissement en partenariat avec l'administration. Même en acceptant de prendre en charge les locataires, les commerçants exigent pour leur part des locaux. «La compensation n'est pas permise par la loi d'où l'impossibilité de répondre favorablement à cette doléance.» C'est devant la situation de blocage que l'administration locale a recouru à l'expulsion par la force et l'évacuation de ces familles qui pour un élu sont des intrus, venus se greffer à l'opération pour bénéficier de logements. Même la population dans sa globalité approuve le recours à la force et une application stricte de la loi. Samir H. marié et père de deux enfants en bas âge nous confiera à ce sujet: «Ils sont nombreux à venir s'installer provisoirement avec la complicité des occupants. Ils présentent de faux documents aux commissions et bénéficient des logements que nous attendons depuis des années. Avec ma famille et à 40 ans je continue à vivre chez mes parents.» Les astuces pour contourner la loi sont multiples. Certains louent des garages périodiquement, d'autres collent aux constructions illicites. En optant pour la manière forte, l'administration peut rétablir l'équité. Rappelons qu'au début de l'année en cours, les engins de la commune sont venus à bout d'un quartier entier au niveau d'Ouled Bouchia. La majorité des occupants de ce bidonville, réalisé en parpaings ne sont pas résidents dans la wilaya de Bouira mais venaient des wilayas du Sud.