Les promesses de contribuer à instaurer la paix au Moyen-Orient «demeurent au stade théorique». «L'approfondissement du dialogue entre l'Otan et les pays du dialogue méditerranéen ne saurait se réaliser sans la collaboration des pays membres pour mettre fin à l'occupation israélienne des territoires palestiniens, syriens et libanais et le règlement de la situation en Irak» a déclaré le chef de la diplomatie algérienne dans un entretien au journal Echark Al Awsat publié, hier. MAbdelaziz Belkhadem a indiqué que les promesses de l'Otan de contribuer à instaurer la paix au Moyen-Orient «demeurent au stade théorique». Ce dialogue que «nous aspirons à promouvoir en un partenariat ne saurait se concrétiser sans la contribution de tout le monde (Otan) au recouvrement des droits aux ayants droit et à la fin de l'occupation» ajoute le ministre des AE. Par ailleurs, en marge de la première réunion politique entre les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Otan et les 7 pays sud-méditerranéens, ouverte mercredi, M.Belkhadem, a déclaré que l'Algérie fait une «évaluation positive et encourageante» et un «bilan positif» du dialogue méditerranéen (DM). Par la même occasion, le ministre d'Etat a proposé la création d'un Conseil méditerranéen de niveau ministériel. Les sept pays du dialogue méditerranéen, institué par l'Otan en 1994, sont: l'Algérie (qui a rejoint le processus en 2000), le Maroc, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, la Mauritanie et Israël. L'Algérie, qui a adhéré au dialogue méditerranéen en février 2000, «apporte une contribution substantielle» tout en «visant à sa promotion en tant qu'instrument actif de réalisation des objectifs de paix, de sécurité et de stabilité en Méditerranée», souligne le ministre des Affaires étrangères. Il a jouté que «nos armées respectives se connaissent mieux, accèdent à des standards homogènes et des technologies nouvelles et conjuguent davantage leurs efforts dans la lutte contre les défis internationaux, tels que le terrorisme, le crime organisé et la prolifération des armes de destruction massive». Pour rappel, le secrétaire général de l'Otan a effectué une visite, en Algérie, le 25 novembre. Une visite qui «a indéniablement constitué une étape qualitative nouvelle dans nos relations et mis en exergue avec clarté l'étendue d'un dialogue et d'une coopération prometteuse» et «témoigne de l'intérêt que porte cette institution clé de la sécurité régionale et internationale à l'égard de l'Algérie, perçue comme un facteur de stabilité dans la région euro-méditerranéenne», a déclaré le ministre des Affaires étrangères. Le dialogue entre l'Otan et les 7 pays sud-méditerranéens «ne cesse de connaître des progrès substantiels et croissants».