Encore une fois, le mauvais temps fait des siennes et met à nu les insuffisances de la gestion de la capitale. Vivons-nous vraiment dans une capitale? Autrement dit, est-ce qu'Alger dispose des conditions adéquates tant pour la vie quotidienne de sa population, que pour jouer son rôle de capitale? Un problème qui ne se pose pas sous d'autres cieux. Et pour cause, Alger qui est l'une des cinq plus grandes villes du continent africain n'a pas pour autant les moyens de revaloriser son standing et d'offrir à ses administrés le cadre de vie auquel ils aspirent. Ce qui fait qu'en 2004, Alger fait encore face à des fléaux comme les inondations qui mettent à mal la capitale aux moindres intempéries, qui au passage occasionnent énormément de dégâts matériels et humains. Après les récurrentes inondations, d'aucuns se demandent si des leçons ont été tirées de la catastrophe du 11 novembre 2001 à Bab El-Oued. Or, traumatisés par ces perturbations naturelles, les citoyens paniquent à la moindre averse, craignant la répétition de ce qui s'est passé dans le populeux quartier algérois. Il semble toutefois, que ce phénomène inquiétant pourtant, constitue un souci mineur pour les autorités locales qui souvent traînent la patte avant de prendre des mesures strictes afin de prévenir les conséquences d'accidents prévisibles par les bouleversements météorologiques. Cependant, si des faits naturels comme la pluie mettent en péril la vie des gens, c'est bien dû au fait des conditions déplorables qui sont celles de nos rues et boulevards et à l'anarchie qui règne dans les transports dans la capitale, situation, -dans les deux cas- aggravées par le mauvais temps. Dès lors, voyager ou travailler à Alger par temps de pluie devient une véritable corvée pour les citoyens. L'état des routes en général, rues crevassées, chaussées défoncées, dans un état lamentable, donnent à Alger l'aspect d'un gigantesque bourg incapable de maîtriser sa croissance désordonnée. Arrivés aux arrêts de bus pour s'abriter de la pluie, les Algérois ne trouvent jamais cet abri qui les aurait soustraits momentanément aux effets du mauvais temps. Ces abris, lorsqu'ils existent sont souvent détériorés, parfois inexistants, d'autres fois, transformés en bureaux de tabac. Pourtant la loi existe et exige de chaque président d'APC de fournir les moyens nécessaires pour donner une image convenable de la capitale. Aussi des textes existent, précisant la gestion des «points noirs» induits par l'accumulation de quantités considérables d'eaux de pluie, notamment au niveau de la RN 5, la rue Tripoli (Hussein Dey) et autres rues de la commune de Bab El-Oued. Ces dernières constituent un véritable danger lors des jours pluvieux. Cependant l'importance que donnent ces responsables locaux à la sécurité des citoyens, est très faible. Cela est nettement reflété par l'absence -incroyable - de dispositifs qui doivent exister afin d'éviter la récurrence des accidents graves qui continuent cependant d'être enregistrés quotidiennement dans le cas des intempéries. Aussi qu'attendent les hautes autorités pour secouer les responsables communaux qui investissent souvent dans des projets loin d'être rentables pour le citoyen algérien qui ne demande qu'à vivre dans un climat sain et sécurisé.