Le directeur général de la Sûreté nationale, le général-major Abdelghani Hamel «Le bébé est né, il faut l'élever convenablement», a déclaré le Dgsn. L'opérationalisation du mécanisme Afripol à travers la réunion des directeurs et des inspecteurs généraux de la police africaine, a été un franc succès. Et pour cause, tous les textes juridiques ont été adoptés à l'unanimité. La fin des travaux de cette réunion a donné lieu à des engagements de la part de tous les participants, pour non seulement lancer Afripol mais surtout pour en faire une institution et une force africaine contre toute forme de menace criminelle. Dans ce sens, le Dgsn, le général-major Abdelghani Hamel, a tenu à réitérer l'engagement indéfectible de l'Algérie. «En adoptant unanimement les principaux textes d'Afripol, je suis persuadé qu'avec l'appui de la Commission africaine, qui va agir en consultation avec les autorités algériennes, le secrétariat intérimaire qui sera institué en vertu de l'article 21 du statut d'Afripol, fera siennes toutes les décisions arrêtées au cours de cette réunion, afin de faciliter le lancement rapide de ce mécanisme, une fois lesdits statuts adoptés par la Conférence de l'Union africaine» a-t-il précisé. D'autre part, en plus des principes de collaboration entre les polices africaines, le partage des informations et la modernisation des moyens, et des techniques, la prise en charge des défis sécuritaires en Afrique par le biais d'Afripol, ne peut se concevoir avec une vision d'une sécurité séparée. Dans ce sens, il s'agit d'un réel travail d'adaptation et de communication entre les polices de chaque pays, et ce dans le but d' éliminer toute disparité née d'une différence de niveaux de formation ou d'expérience. C'est le principe d'une police africaine standardisée pour constituer une réponse globale au terrorisme, et aux multiples menaces qui minent le continent africain. A ce titre, le Dgsn a réaffirmé l'engagement de l'Algérie à mettre toute son expérience au profit et à la disposition d' Afripol, pour la lutte contre les différentes formes de criminalité. Par ailleurs, devant l'engagement et la détermination de tous les pays membres, et suite aux résultats des quatre réunions ad hoc qui ont abouti aujourd'hui au lancement d'Afripol, qui sera effectif en janvier 2016 après l'adoption du rapport de l'Union africaine. Le champ d'intervention d'Afripol pourrait s'étendre considérablement vers d'autres domaines qui souffrent d'une criminalité émergente sous des formes nouvelles. Il s'agit en l'occurrence de la sécurité économique, environnementale, sanitaire et énergétique. D'autre part, répondant aux questions des journalistes, le Dgsn indique que l'action d'Afripol dans la situation de la Libye peut s'exprimer par la sécurisation des frontières, des biens et des personnes. A ce titre, le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, indiquera que la conclusion d'un accord politique entre les parties libyennes permettra de faire face plus efficacement à la menace terroriste. Concernant la menace Boko Haram au Nigeria, il indiquera que les actions de l'UA, en plus d'un soutien matériel aux populations, et la récupération des territoires, visent à convaincre celles-ci qu'il est plus sain de «vivre avec les gouvernements qu'avec les terroristes». Sur le plan national, le général-major Abdelghani Hamel a indiqué lors d'une conférence de presse co-animée avec le commissaire à la Paix et à la Sécurité de l'UA, Smaïl Chergui, et le co-président du Comité ad hoc pour la création d'Afripol, Assan Kasangye, que des sessions de formation pour les agents et les élèves officiers seront prochainement ouvertes. Pour sa part, M.Chergui a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts pour munir Afripol de tous les moyens pour assurer l'instauration de la paix et de la sécurité en Afrique. «L'Afripol commence désormais à marcher et nous allons continuer à déployer tous les efforts pour veiller à ce que ses missions puissent s'accomplir pour assurer et servir l'intérêt des citoyens africains», a-t-il déclaré. Enfin, le Dgsn rappellera qu'Afripol s'inscrit dans l'optique de créer un outil qui rassemble tous les services de police africains, et ce à travers un échange et un partage continu des expériences, des moyens techniques et opérationnels. «Le bébé est né, il faut l'élever convenablement», a-t-il souligné.