L'ONU a lancé officiellement mardi soir le processus de sélection de son prochain secrétaire général. L'actuel secrétaire général, Ban Ki-moon termine son deuxième et dernier mandat de cinq ans à la fin de 2016 et la recherche d'un successeur a déjà commencé. Dans une lettre commune, les présidents du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale, l'ambassadrice américaine Samantha Power et le Danois Mogens Lykketoft, demandent pour la première fois aux pays membres de présenter dès que possible des candidats pour le poste. M.Lykketoft a confirmé mardi à la presse que la lettre avait été envoyée aux 193 Etats membres. Les noms et CV des candidats seront rendus publics et ceux-ci pourront alors passer des entretiens. Le Conseil «commencera à faire son choix d'ici la fin juillet» et le fera connaître à l'assemblée assez tôt pour que l'heureux élu ait «le temps de se préparer» à son nouveau poste, a-t-il ajouté. La lettre souligne que les femmes sont invitées «au même titre que les hommes» à se présenter. La sélection tient aussi traditionnellement compte d'«une diversité régionale», c'est à dire d'une rotation géographique, note la lettre. Le profil idéal du secrétaire général combine «leadership, capacités de gestionnaire, longue expérience des relations internationales et talents diplomatiques, linguistiques et de communication». Cette lettre «donne le top départ pour la course au poste de secrétaire général», a expliqué l'ambassadeur britannique Matthew Rycroft. Il a affirmé que ce processus devait respecter «clarté, transparence et égalité hommes-femmes». Parmi les candidatures évoquées figurent celles de la directrice de l'Unesco, Irina Bokova et de la Commissaire européenne, Kristalina Georgieva, toutes deux Bulgares. M. Lykketoft a précisé que l'ONU avait «déjà reçu deux noms de la part de gouvernements», avant même le lancement officiel de la procédure: celui de Vesna Pusic, ministre des Affaires étrangères croate, et celui de l'ancien ministre des Affaires étrangères de Macédoine, Srgjan Kerim.