«Je crois que les choses sont claires. La question d'un retrait de notre leader n'est pas à l'ordre du jour». C'est ce qui a été déclaré en substance, hier, par Abdelghafour Saâdi, adjoint au président du parti El-Islah, interpellé en marge d'une assemblée générale sur un éventuel départ de Djaballah. Organisée, hier, au Centre culturel Ibn Badis, la rencon-tre a regroupé une assistance assez importante au cours de laquelle Abdelghafour a insisté sur les spéculations infondées, selon lui, rapportées par une certaine presse. «La crise que traverse le parti est passagère. Notre parti saura la dépasser en apportant les solutions qui s'imposent. Pour cela, a poursuivi le conférencier, on compte sur l'application du règlement intérieur. Les agitateurs visant à contredire les objectifs et les idéaux du parti et à diviser les militants, ont fait l'objet d'exclusion. Ceux qui s'opposent au programme tracé ont le droit de s'exprimer ou de démissio-nner, mais ils doivent assumer les conséquences de leurs agissements». Lors de cette assemblée, on remarquera l'absence de Benkhalaf, secrétaire national chargé de l'organique, habitué à animer ce genre de meeting. Il est, de surcroît, député de la wilaya de Constantine et un allié de Djaballah. Selon El-Mouncef Bounab, président du bureau régional, Benkhellaf est occupé à organiser d'autres rencontres dans le cadre des préparatifs du prochain congrès qui sera tenu au cours de l'année 2005. Après la rencontre, un huissier de justice a été invité à notifier l'opération de désignation par le vote des militants devant prendre part au congrès. Dans cette même perspective, le parti compte actuellement organiser vingt-neuf assemblées à travers le territoire national. Le congrès, dira Abdelghafour, sera préparé conformément au statut du parti qui stipule la tenue de ce congrès tous les cinq ans. El-Mouncef conclut que la rumeur à propos de l'existence d'un mouvement de redressement au sein du parti est totalement erronée.