Seul le GPL n'a pas subi d'augmentation. Mais est-ce suffisant pour encourager l'usage de ce carburant non polluant et très économique? 2016 vient à peine de commencer les Algériens goûtent déjà aux effets de la crise! Depuis vendredi minuit rouler coûte plus cher. Les pompistes ont fermé leurs stations-service dès les douze coups de minuit pour régler leurs machines sur les nouveaux prix, à la hausse! Le gasoil coûte désormais 18,76 dinars le litre au lieu de 13,70 dinars. L'essence super est à 31,42 dinars le litre au lieu de 23 dinars. L'essence sans plomb vaut 31.02 dinars le litre au lieu de 22,60 dinars. L'essence normale passe elle de 28,45 dinars le litre à 21,20 dinars. Une moyenne de 7 dinars de plus sur le litre d'essence et cinq dinars de plus sur le litre de mazout! Ce qui veut dire que sur un plein d'essence avec une voiture dotée d'un réservoir de 40 litres, la moyenne, on va payer 280 dinars de plus pour l'essence et 200 dinars de plus pour le gasoil. Une couleuvre qui passe très mal chez la population qui ne s'attendait pas à une telle flambée. D'ailleurs, après la mort du «Zaim» Hocine Aït Ahmed, c'est cette augmentation des prix du carburant qui a occupé toutes les conversations, que ce soit dans la rue, les cafés et même les réseaux sociaux. Pour dire l'ampleur que cela a pris. La colère était visible chez ces citoyens qui goûtaient les premiers cadeaux empoisonnés d'une année qui ne s'annonce pas de tout repos. Certains ont essayé de retarder la fameuse sentence en prenant d'assaut les stations-service du pays, ce qui a provoqué d'interminables chaînes de véhicules jusqu'aux dernières secondes de la journée. Ce qui est très significatif de la peur des Algériens de cette année 2016 qui arrive sous le signe de la crise. Le carburant n'est en fait qu'un avant-goût. Dans trois mois, la première facture d'électricité sera, elle aussi, plus salée que d'habitude. Le prix de la vignette automobile aussi. La téléphonie mobile et l'Internet 3G seront, eux, soumis à la TVA de 17%. Ce qui va occasionner de sérieuses augmentations des prix des abonnements à la 3G dont les forfaits en Algérie sont déjà considérés comme parmi les plus chers dans la région du Maghreb et dans le monde. De nombreuses taxes, dont la valeur oscille entre 40 et 60%, seront aussi imposées à des produits importés comme les fruits exotiques, les 4X4 et autres voitures de luxe. Mais c'est bien évidemment cette augmentation des prix du carburant qui inquiète le plus, surtout par l'effet domino qu'elle pourrait entraîner. Comme en augmentant les prix des transports publics et des produits livrés, c'est-à-dire tous les produits alimentaires. Dans tout cet horizon de brouillard, la seule bonne nouvelle vient du GPL. Il est toujours affiché à 9 dinars le litre. Un plein revient aux alentours de 400 dinars pour une moyenne de 500 km de marche. Plus encore, tout automobiliste roulant avec ce type de carburant est exempt de la vignette automobile. Mais est-ce suffisant pour encourager l'usage de ce carburant non polluant et très économique? Car, la résistance au GPL a encore «la peau dure». Les automobilistes ont des appréhensions sur la sécurité mais aussi sur son impact sur la durabilité du moteur. Or, cette technologie a connu une avancée très remarqué dans le monde en général et en Algérie en particulier. Il ne représente aucun danger puisque une soupape de sécurité vide automatiquement le réservoir en cas de fuite ou de choc. Au plan technique, le GPL est un carburant de bien meilleure qualité que les carburants classiques. L'homogénéité du Gplc, son haut pouvoir calorifique et son indice d'octane élevé, assurent une combustion moteur beaucoup plus complète que dans le cas de l'essence ou du gasoil ce qui se traduit par un meilleur rendement énergétique. L'absence d'impuretés dans le Gplc réduit sensiblement l'encrassement du moteur qui se produit dans le cas de la carburation essence ou gasoil en raison du dépôt de calamine au niveau des injecteurs et dans la chambre de combustion. Enfin, La nature gazeuse du Gplc évite la dilution des lubrifiants au niveau des parois des cylindres assurant ainsi une meilleure lubrification qui permet de réduire sensiblement l'usure du moteur et notamment celle des chemises, des cylindres, des pistons et des segments. A ce propos, il faut noter que le problème de l'usure prématurée des soupapes constatée auparavant sur certains vieux modèles de véhicules fonctionnant au GPL, a été définitivement réglé par l'utilisation d'autres soupapes spéciales qui viennent se greffer au réservoir, qu'il faut le signaler est de plus en plus petit. Il y a même un modèle qui se met à la place de la roue de secours. Mais malgré tous ces avantages, la mauvaise réputation qu'il a est très difficile à défaire. Les autorités doivent donc mettre en place plus de mesures incitatives mais surtout montrer l'exemple. Pourquoi ne pas passer au GPL dans les parcs automobiles de nos institutions et entreprises publics...?