L'institution présidée par Mohamed Laksaci l'a fait dans son dernier rapport «sur l'évolution économique et monétaire» qui sera présenté, sous peu, à l'APN. Sur un ton quelque peu diplomatique, la Banque d'Algérie a attiré l'attention des pouvoirs publics sur l'insuffisance des dispositifs de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme existants présentement dans les banques algériennes. L'institution présidée par Mohamed Laksaci l'a fait dans son dernier rapport «sur l'évolution économique et monétaire» qui sera présenté, sous peu, à l'APN. Tout en soulignant leur perfectibilité, les auteurs de ce dernier ont précisé que les dispositifs en question, qui pèchent par une efficacité réduite de leurs «systèmes d'alerte», sont également handicapés par un «manque (manifeste) de ressources humaines qualifiées». Deux «tares» qu'ils imputent à l'absence «d'une politique (efficiente) de formation du personnel (nécessaire à leur bon fonctionnement), et de mise en place de systèmes d'alerte précoce et de connaissance de la clientèle». Sauf que la Banque d'Algérie, dans son rapport, ne se limite pas à ces deux insuffisances. Elle reproche également aux banques l'inadéquation «de l'organisation du contrôle périodique» qu'elles ont mises en place et le caractère «incomplet de leurs systèmes d'identification, d'évaluation et de mesure des risques» liés aux deux fléaux que sont le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Dans un registre lié, la Banque d'Algérie a également reproché aux banques «les nombreuses faiblesses» qui caractérisent toujours leurs dispositifs «de suivi, de mesure et de maîtrise du risque crédit». Surtout, est-il précisé dans son rapport, «en matière d'analyse des dossiers, de classification et d'approvisionnement des créances, et d'octroi de crédits à des clients non bancables (et ce,) au regard de leur situation financière déstructurée». Ces clarté et précision dans les «reproches» adressés aux banques nationales sur des sujets des plus sensibles, surtout en cette conjoncture perturbée que traverse le monde, augurent, à n'en pas douter, de débats passionnés à venir à l'APN.