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La puissance et la foi
RUPTURES EN CASCADE DES RELATIONS DIPLOMATIQUES AVEC TEHERAN
Publié dans L'Expression le 05 - 01 - 2016


Nimr Baqer al Nimr est devenu l'icône des chiites
Les accusations de l'ayatollah Khamenei prennent tout leur sens quant à l'agitation saoudienne, derrière laquelle il voit une tentative d'infiltration des Etats-Unis.
Emboîtant le pas à l'Arabie saoudite qui a annoncé dimanche dernier, dans la soirée, la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran, le Royaume de Bahrein et le Soudan ont également fermé leur ambassade à Téhéran tandis que les Emirats arabes unis ont rappelé leur ambassadeur et réduit simplement les liens diplomatiques avec ce pays, en raison de la «poursuite des ingérences iraniennes dans les affaires des pays arabes et du Golfe, qui ont atteint des niveaux inégalés». Le Sultanat d'Oman à dominante chiite excepté, les autres monarchies sunnites sont liées par des accords internes au Conseil consultatif du Golfe et partagent, par conséquent, les vues saoudiennes, aussi bien en ce qui concerne le différend avec l'Iran que le conflit syrien, yéménite ou libanais. La prudence émiratie se justifie d'autant plus qu'une importante communauté d'origine iranienne vit à Dubaï et des relations commerciales denses lient les deux pays. La décapitation du cheikh Nimr, dignitaire chiite saoudien, a sérieusement ravivé les braises d'un incendie dans la région entre sunnites et chiites, d'abord avec les manifestations qui ont visé l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran et le consulat à Machhad puis les fusillades qui ont secoué plusieurs villes chiites en Irak et en Arabie saoudite même. Les Etats-Unis suivis par plusieurs capitales européennes et la Russie ont appelé au calme, tout en mettant en garde contre le grave danger d'un embrasement entre chiites et sunnites. Réagissant aux attaques contre l'ambassade et aux critiques véhémentes de l'exécution du dignitaire chiite Cheikh Nimr, le ministre des Affaires étrangères saoudien Adel al-Jubeir a dénoncé «les ingérences négatives et agressives de l'Iran dans les affaires arabes qui entraînent souvent dégâts et destructions» avant d'annoncer la rupture des relations diplomatiques avec l'Iran. Un Iran où le plus haut responsable du régime, l'ayatollah Khamenei, publiait sur son site un dessin accusant l'Etat saoudien et l'Etat islamique de connivence en matière de terrorisme (cf l'image mise en ligne sur le site du Guide suprême iranien © english.khamenei.ir), l'image d'une décapitation effectuée par deux bras armés, l'un d'un sabre et l'autre d'un couteau sous le costume de Daesh et de la monarchie saoudite portant un commentaire sous la forme interrogative: quelle différence? Téhéran ne semble pas surpris par la réaction saoudienne. L'ayatollah Khamenei y voit une tentative d'influer sur les élections législatives qui doivent avoir lieu le 26 février prochain et qui détermineront la composante du Parlement ainsi que de l'Assemblée des experts. Or cette dernière est chargée de nommer, de surveiller et plus précisément de démettre le guide suprême, ce qui lui confère un rôle stratégique dans l'édifice étatique iranien. Les deux assemblées sont depuis de longues années dominées par les conservateurs mais pour le prochain scrutin, plus de 12.000 personnes ont fait acte de candidature pour un siège au Parlement et environ 800 pour l'Assemblée des experts. Le ministère de l'Intérieur et le Conseil des gardiens de la Constitution sont en train d'étudier les candidatures et devront incessamment publier la liste des candidats retenus. Tout cela pour dire que les accusations de l'ayatollah Khamenei prennent tout leur sens quant à l'agitation saoudienne, derrière laquelle il voit une tentative d'infiltration des Etats-Unis malgré l'accord du 14 juillet sur le nucléaire. Récemment, l'Iran a critiqué les mesures «discriminatoires» des Etats-Unis en matière de visas tandis que Washington a reproché à Téhéran d'avoir procédé à des tirs d'essai de missiles, à proximité d'un de ses navires, dans le détroit d'Ormuz, évidemment suivi d'un démenti. Pour Khamenei, toutes ces escarmouches constituaient un signe avant-coureur des intentions américaines d'» éloigner l'Iran des objectifs de la révolution et le rapprocher de leurs propres objectifs... Ceux qui ont accès aux informations savent quels pièges ont été tendus ou sont en train d'être placés pour infiltrer les centres de décision du pays» a-t-il averti. Dans les capitales occidentales, l'atmosphère est à la vive inquiétude, prélude à une certain consternation. Les observateurs s'étonnent en effet de voir l'Arabie saoudite choisir prioritairement le conflit avec l'Iran chiite au lieu de la guerre contre l'ennemi commun, l'EI. A croire que les origines latentes de Daesh sont réellement ignorées. Le différend entre chiites et sunnites ne date pas d'hier. Depuis la révolution islamique de 1979, toutes les crises qui ont secoué le Moyen-Orient ont culminé avec la rivalité concurrentielle entre l'Iran et l'Arabie saoudite, chacun accusant l'autre de chercher à accroître sa sphère d'influence. Le véritable danger, estiment Moscou et Washington pour une fois en accord sur le sujet, serait de voir Téhéran et Riyadh sortir de la guerre par procuration qu'ils mènent au Yémen depuis plusieurs mois et envenimer la situation dans la région au risque de provoquer son embrasement. Pour l'instant, on n'en est pas là. Fort heureusement, si l'on peut dire, les affrontement demeurent circonstanciés. Hier, à l'aube, deux mosquées sunnites à Hilla, au coeur de l'Irak, ont subi deux attentats à la bombe tandis qu'à Iskandariya, un muezzin a été tué devant sa maison. La tension a atteint, sans doute, le summum en Irak où le Premier ministre Haïder al-Abadi a parlé d'un «énorme choc» tout en mettant en garde contre le potentiel déstabilisateur qui pourrait s'ensuivre. Ce n'est pas la première fois que les deux pays ont rompu leurs relations diplomatiques. Ils l'ont déjà fait entre 1987 et 1991, après les sanglants affrontements entre pèlerins iraniens et forces saoudiennes lors du pèlerinage à La Mecque. La nouveauté est que, cette fois, la crise a réellement dérapé au cours des deux derniers mois avec l'entrée en guerre de l'Iran et de l'Arabie saoudite par forces interposées en Syrie et au Yémen, avec le risque patent de voir le conflit embraser la région. Ainsi, la Ligue arabe va-t-elle tenir dimanche prochain au Caire une réunion, à la demande de Riyadh, pour «dénoncer les ingérences de l'Iran dans les affaires arabes».
L'Algérie appelle à la retenue
«L'Algérie suit avec une vive préoccupation l'escalade de la tension entre le Royaume d'Arabie saoudite et la République Islamique d'Iran, et regrette profondément la dégradation des relations difficiles entre les deux pays frères en une crise ouverte. L'Algérie appelle instamment les Directions politiques des deux pays à la retenue afin d'éviter une détérioration accrue de la situation qui aurait des conséquences dommageables graves au double plan bilatéral et régional dans un contexte géopolitique et sécuritaire particulièrement sensible.»


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