Pour preuve, a-t-il expliqué, «toutes les préoccupations des partis, qu'ils soient du pouvoir ou de l'opposition, ont été prises en considération». Le président de TAJ (Tajamou Amal Jazaïr) a confirmé, hier, qu'il était un des plus fermes soutiens du président de la République. Dans la conférence de presse qu'il a animée au siège national de son parti, entre deux séances d'une réunion du bureau politique entièrement consacrée à ce sujet, il s'est adonné à un long plaidoyer pour la nouvelle Constitution. Rejetant l'un des arguments les plus usités par les partis de l'opposition, il a clairement déclaré que cette dernière est «vraiment consensuelle». Pour preuve, a-t-il expliqué, «toutes les préoccupation des partis, qu'ils soient du pouvoir ou de l'opposition, ont été prises en considération». Et de citer à l'appui de ses propos, entre autres, «l'instauration d'une commission indépendante de surveillance des élections, le retour à la limitation des mandats présidentiels, le renforcement de la séparation des pouvoirs, l'officialisation de tamazight, la constitutionnalisation de la nécessité d'une économie diversifiée indépendante des hydrocarbures, et de celle d'un aménagement du territoire allant dans le sens d'un renforcement de l'équilibre entre les différentes régions du pays». Une longue énumération qui a fait dire à Amar Ghoul que «le projet de la nouvelle Constitution a dépassé les attentes de tous les partis, pro ou opposés au pouvoir». Ce qui l'a poussé à clamer, haut et fort, la satisfaction de son parti pour ce qui a été réalisé, surtout que, a-t-il déclaré, «sur les 50 propositions que TAJ a présentées, 40 se retrouvent dans le projet finalisé». Dans la lancée et, à l'évidence, pour situer l'importance de la révision constitutionnelle en cours, Amar Ghoul n'a pas manqué de préciser que le projet en question «comporte une centaine d'amendements du contenu de la Constitution en vigueur». Une précision qui prend tout son sens ramenée à l'invitation qu'il a adressée «à ceux qui s'opposent à la révision constitutionnelle de commencer, avant de s'épancher en critiques, par, au moins, lire le projet établi». Et qui sonne comme un appel à la classe politique à la retenue et ce, au vu aussi bien de la conjoncture que traverse le pays au double plan national et international que de l'importance de l'acte lui-même: «Parce que c'est un dossier important et chaud, la révision constitutionnelle doit être menée paisiblement, avec raison et sagesse et dans une vision prospective», a, en effet, déclaré le président de TAJ. Qui a eu également à se prononcer sur des points plus précis. Concernant l'article 51 qui impose à tout postulant à un mandat électif d'avoir la seule nationalité algérienne, Amar Ghoul s'est prononcé pour un débat plus poussé quant à son contenu pour le clarifier davantage, notamment pour savoir si cette restriction concerne tous les mandats électifs, du présidentiel au local. Interrogé par L'Expression sur la position de son parti quant aux caractères à utiliser pour la transcription de tamazight, le président de TAJ nous a déclaré que «ce point, comme tous les autres qui relèvent des conditions à réunir pour donner un contenu concret à son officialisation, doit être discuté et arrêté par les spécialistes».