Des travaux qui perdurent Ni les instructions du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, ni celles du wali d'Alger n'ont été prises en considération En colère sont les 60 souscripteurs environ qui ont observé hier matin à Alger un «sit-in» au niveau du ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville (Mhuv). Les protestataires s'estiment «pris en otage» par la lenteur caractérisée par une cadence «nulle» des travaux qui traînent en longueur. Cette constatation est pour le moins évidente pour la livraison d'un projet de 2 684 logements devant être partiellement (1000 LSP) disponibles au cours du premier semestre de l'année en cours. Un chantier inscrit au plan quinquennal 2005/2009! Malgré une série de correspondances adressées au Premier ministère, au Mhuv, et au wali d'Alger, le chantier situé au lieudit Boudjemâa Temim à Saoula (Draria), n'avance pas d'un pouce, s'exclament cinq représentants des souscripteurs répartis au niveau de plusieurs communes. Ces derniers qui ont pris attache hier avec le quotidien L'Expression, par la voix de l'un d'eux, Samy Hamrouchi, regrettent que malgré les différentes réunions de travail tenues entre les autorités concernées et des représentants du groupe Condor, maître de l'ouvrage, «rien n'a bougé» sur ce chantier qualifié volontiers de «fantôme» et dont les travaux ne dépassent guère le taux de 40%. Le porte-parole des souscripteurs signale que les instructions du wali d'Alger données lors de la première réunion du 27 octobre 2015, ni celle de la seconde qui eut lieu le 17 décembre 2015, qui a regroupé le 03/01/2016 le coordinateur général du projet et directrice Meddahi, conseillère et cadre au Mhuv et le ministre sur le dossier LSP, n'ont pas été concrétisées. Les protestataires, qui ont sacrifié leurs économies, vendu leurs bijoux et misé sur ce projet pour offrir un toit à leurs enfants, n'ont eu de cesse de clamer leur désarroi depuis 2008, demandent instamment que leur problème connaisse enfin une solution. Aucune des décisions de la wilaya ou du Mhuv n'a été respectée par le promoteur Batigec, dont la réalisation a été rachetée en mars 2014 par le groupe Condor. Des instructions fermes ont été pourtant données par le wali d'Alger au directeur du logement de la wilaya et au promoteur, afin de re-dynamiser le chantier et créer une commission de suivi et de contrôle des travaux. Hélas, aucune instruction n'a eu son effet sur le terrain! Un engagement a été signé auprès d'un notaire, entre le Mhuv et Condor pour des livraisons partielles: 320 logements devaient l'être en septembre 2015, et 512 en novembre de la même année. 888 autres unités devraient être cédées en février 2016 et enfin 964 logements devraient être réceptionnés en mars 2016. Hélas à ce jour, aucune livraison n'a eu lieu. Le représentant de ces souscripteurs «malheureux», qui «ont payé le promoteur», a précisé que le coordinateur général du projet a «refusé de les recevoir».