Mohamed Nebbou qui a prédit que le texte «sera certainement adopté dans les mêmes conditions arbitraires que les précédentes révisions constitutionnelles». Le FFS a dit non à l'avant-projet de la révision constitutionnelle rendu public mardi dernier par la présidence de la République. Dans une réaction consignée par le journal on line TSA, le plus vieux parti d'opposition a rejeté l'avant-projet de révision de la Constitution. «Dans le fond comme dans la forme, ce changement constitutionnel n'apporte aucune réponse qui peut s'attaquer aux causes véritables de la crise», a déclaré le premier secrétaire du FFS, Mohamed Nebbou qui a prédit que le texte «sera certainement adopté dans les mêmes conditions arbitraires que les précédentes» révisions constitutionnelles. Le premier responsable du FFS a affirmé que «l'Algérie souffre d'une crise de gouvernance, de légitimité, de confiance et d'une crise économique et morale», soulignant que son parti n'attend «rien de cette révision constitutionnelle parce qu'à la base le problème n'est pas dans les textes». Pour Mohamed Nebbou, «le pouvoir n'a ni l'intention ni les moyens de rompre avec les anciennes pratiques». Il estime que «l'espoir et le changement démocratique ne viendront pas des manoeuvres bureaucratiques du pouvoir mais d'un véritable élan de la société pour réaliser un consensus, le plus large possible, et entamer un processus constituant à la faveur de la IIe République». Interrogé sur le sens de la participation du FFS aux consultations menées par Ahmed Ouyahia en 2014, le premier secrétaire du FFS explique: «Nous n'avons pas participé aux consultations pour la révision constitutionnelle. Lorsque nous avons été à la présidence nous n'avons pas abordé la Constitution. En aucun cas nous n'avons fait des propositions concernant la révision constitutionnelle. Nous avons déposé un document qui parle d'un processus constituant émanant d'un consensus national». Ainsi, le FFS, Jil Jadid de Soufiane Djilali et Talaiou El Hourriyet de Ali Benflis partagent presque la même position sur cet avant-projet. Il le rejette dans le fond et dans la forme. Pour le président de Jil Jadid, il rejette «tant dans la forme que dans le fond l'avant-projet de révision de la Constitution». Soufiane Djilali a estimé avant-hier, lors de sa conférence de presse tenue au siège national de sa formation à Zéralda (Alger), que ce projet n'est pas «une Constitution pour une République du XXIe siècle». Dans ce contexte, il a appelé l'opposition à «présenter son alternative, en élaborant notamment les grandes lignes d'une Constitution consensuelle et nationale». D'après le premier responsable de Jil Jadid, il est question de répondre à la question: «Quelle Constitution voudrait-on choisir pour l'Algérie?» L'opposition toutes tendances et obédiences confondues, «doit se préparer au chaos vers lequel s'achemine le pays», dit-il. Pour sa part, le bureau politique de Talaiou El-Hourriyet, conteste à travers son communiqué sanctionnant la réunion de son bureau politique, «le processus auquel a obéi la révision constitutionnelle du fait notamment de l' illégitimité et de la non-représentativité du Parlement qui est appelé à l'avaliser (...), du fait que le Conseil constitutionnel dont il est attendu qu'il confirme sa régularité n'est qu'une institution aux ordres et sans liberté de décision». Malgré toutes les précédentes promesses qui se sont révélées «trompeuses», il est noté que «ce projet n'introduit aucune transformation sérieuse et crédible dans la nature personnalisée, autocratique et totalitaire du système politique imposé au pays».