Le secrétaire général du FLN Il a intimé l'ordre à ses mouhafedhs d'encenser toutes les dispositions contenues dans le projet de révision de la Constitution. Les propos tenus à travers les médias par les militants de son parti sur le projet de révision de la Constitution, ne semblent pas plaire à Saâdani. Dans ce contexte, le secrétaire général du FLN tente de recadrer ses troupes en leur intimant l'ordre d'encenser toutes les dispositions contenues dans le projet de révision de la Constitution. Pour Saâdani, qui n'autorise aucune critique, tous les intervenants doivent reproduire à la lettre le discours de la direction centrale du parti. Dans son instruction datant d'avant-hier, le secrétaire général du FLN a ordonné aux mouhafedhs et aux présidents des commissions provisoires des nouvelles mouhafadhas d'établir des listes nominatives des militants habilités à parler de la Constitution au niveau des médias. Ceux-là, qui sont censés intervenir dans le cadre de la campagne initiée par les médias publics et assimilés, doivent réitérer fidèlement la position du parti: «Le FLN soutient tous les amendements de la nouvelle mouture de la Constitution, lesquels vont dans le sens de l'intérêt général, servent la démocratie, l'Etat de droit, renforcent les valeurs de solidarité au sein de la société et tendent à relancer le développement économique dans le cadre de la stratégie de sortie de la dépendance totale aux hydrocarbures», est-il rappelé. Selon certaines voix issues du parti, le patron du FLN n'a pas apprécié que certains cadres soutiennent l'article 51 tel qu'il a été formulé dans le projet de révision de la Constitution. Outre le quiproquo de l'article 51, critiqué par Saâdani avant de le louer après son enrichissement en affirmant que le Conseil des ministres a procédé à la clarification dudit article, Saâdani réclame la majorité au Sénat que ne lui octroient pas les résultats proclamés officiellement par le Conseil constitutionnel. Le FLN, qui a accepté le ralliement des gagnants et exclu les perdants parmi ses dissidents qui se sont portés candidats en dehors du cadre légal du parti, persiste et signe que son groupe parlementaire dispose désormais de la majorité au Sénat. L'installation de nouvelles structures et organes du Conseil de la nation est prévue le 26 janvier prochain. Selon le chargé de la communication du parti, Hocine Khaldoune, «le FLN est majoritaire au Conseil de la nation». Une guerre larvée couve entre le FLN et le RND, deux appareils de l'Etat qui divergent sur presque tout et entrent désormais en ère de désunion permanente. Pour rappel, neuf sénateurs manquent au niveau de cette structure. Ces derniers devront être désignés prochainement par le chef de l'Etat pour permettre à ce conseil, à qui échoit la présidence de la réunion des deux chambres au Club des pins, de s'atteler aux préparatifs de l'adoption du projet de révision de la Constitution. Sur un autre plan, Saâdani a rencontré, hier, le président du l' APN, Larbi Ould Khelifa, l'entretien a porté sur la révision de la Constitution qui se fera comme en 2008 par voie parlementaire. A titre de rappel, l'article 51 a été approuvé par le Conseil des ministres tel que formulé dans le projet de révision de la Constitution et le chef de l'Etat a ordonné de déterminer la liste des hautes fonctions de l'Etat y afférentes. Pour Saâdani, qui a contesté le contenu de cet article, «l'Algérie a traversé une période difficile qui a provoqué un départ massif de ses cadres et de ses compétences à l'étranger. Nous avons des cadres (binationaux) compétents dans plusieurs domaines (...) qui souhaitent participer au développement du pays».