Une commission politique pour préparer le rendez-vous de Mazafran 2 a été instituée. L'opposition veut voir le FFS retrouver sa place au sein de l'Isco (Instance de suivi et de concertation). Les chefs de parti de cette alliance ayant pris part à la réunion de ce jeudi au siège du mouvement El-Islah à Alger, ont convenu de constituer une délégation politique qui se chargera de contacter certains partis politiques, notamment le FFS aux fins de le convaincre de rejoindre l'Isco. Constituée de partis et personnalités de la Cltd et ceux du Pôle des forces du changement, l'Isco a fixé pour le 27 mars la date de la tenue de son deuxième congrès. Cette alliance qui a déjà intégré quelques formations politiques en son sein à l'image de l'Union pour le changement et le progrès (UCP) de maître Zoubida Assoul, le Mouvement national libre (MNL) de Abdelaziz Ghermoul, la formation non encore agréée de Ali Benouari, ancien ministre du Trésor et l'UDS de Karim Tabbou. Elle a été rejointe aussi par le mouvement citoyen antigaz de schiste du Sud et certains membres dissidents du mouvement Barakat. Une commission politique composée de représentants des membres de l'Isco a été également installée pour entamer les préparatifs du rendez-vous de Mazafran2. Concernant l'actualité politique, les leaders des partis et personnalités de cette alliance ont réitéré le rejet en bloc de la loi de finances 2016, et le rejet tant dans la forme que dans le fond du projet portant révision constitutionnelle, apprend-on encore. Dans ce contexte, l'opposition compte définir les fondements d'une Constitution consensuelle qui sied à l'Algérie lors de son second congrès, est-il relevé. Dans sa quête d'un deuxième souffle, l'opposition suggère la négociation d'une transition démocratique comme une voie de sortie de crise. Cependant, le pouvoir repousse catégoriquement cette proposition. Un tel changement ne peut, toutefois se concrétiser sans capter l'intérêt de larges pans de la société et la participation massive de la population, laquelle mobilisation dépend entièrement de la crédibilité des acteurs composant l'alliance stratégique. Le deuxième congrès s'impose car «le contexte prévalant lors de la fameuse rencontre du 10 juin 2014, émaillé notamment par le 4e mandat, diffère de la situation actuelle marquée surtout par les conséquences du 4e mandat», indique-t-on. les participants ont examiné des documents déjà amendés à l'image de la charte d'engagement et la déclaration politiques. A titre de rappel, la commission chargée d'élaborer la charte d'engagement qui définit les obligations des membres de l'Isco a d'ores et déjà finalisé son travail. L'avant-projet de déclaration politique a été aussi élaboré par Abdelaziz Rahabi, membre de la Cltd et Ahmed Adimi, porte-parole de Talaiou El-Houriyet. La réunion du 10 juin 2014 à Mazafran, sanctionnée par une plateforme éponyme, a favorisé une avancée jamais réussie auparavant: «Des partis islamistes, laïques, nationalistes, se parlent enfin, se concertent, se réunissent ensemble pour imposer le respect des règles du jeu démocratique aux fins d'instaurer une deuxième République», indique-t-on. «L'installation d'une instance permanente et indépendante de la gestion des élections, l'élaboration d'une Loi fondamentale consensuelle, la mise en place d'une réelle transition démocratique pacifique, sont les principaux éléments qui font l'unanimité au sein de l'opposition. Entre le pouvoir et l'opposition, le fossé ne cesse de s'élargir, selon de nombreux observateurs. L'opposition rejette en bloc et la loi de finances 2016 et le contenu du projet de révision de la Constitution. Pour l'opposition, ce projet sert les intérêts de l'entourage du président. Accusée de vouloir surfer sur la vague des perturbations socioéconomiques qui s'annoncent en 2016 et à l'horizon 2017, l'opposition se voit confortée dans ses positions par le groupe des 19-4 et le FFS qui a corsé son discours à l'égard du pouvoir en place, depuis le refus des partis proches du pouvoir de cautionner son initiative de conférence du consensus national. M. B.