Au moins 800 pistes de renseignements ont été établies par l'Office européen de la police criminelle intergouvernemental, l'Europol. Ces investigations qui entrent dans le cadre de la lutte antiterroriste interviennent relativement aux attentats de Paris ayant coûté la vie à des dizaines d'inocents. A ce propos, l'Europol indique dans un communiqué hier «qu'il a pu déterminer, depuis les attentats de Paris de novembre 2015, environ 800 pistes de renseignement et plus de 1600 autres sur les transactions financières suspectes, dans le cadre de la lutte antiterroriste». Ce qui rend la tâche encore plus complexe pour les enquêteurs qui doivent procéder à l'étude de chaque piste avec précision, ciblant par élimination les pistes les plus probables en rapport avec les attentats. Dans ce même contexte, l'Europol indique encore «dans un document, que le Centre européen antiterroriste (Ectc), lancé le 6 janvier, a reçu de la France et de la Belgique des informations et avait également assigné 60 agents pour soutenir les enquêteurs français et belges et collecter le maximum d'informations sur les réseaux terroristes qui envisageraient des attaques en Europe». Cela concourt avec la création par l'Ectc suite à une décision de la justice des Affaires intérieures «un carrefour d'information», lequel doit être mis à la disposition «des Etats membres pour qu'ils puissent utiliser et assurer une coordination sur le plan opérationnel dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé». Soucieux de la sécurité des Etats membres, notamment après les dernières menaces formulées par l'organisation criminelle qu'on appelle Daesh contre la France, l'Italie, la Grande-Bretagne et l'Espagne, l'Europol n'écarte pas d'autres attentats en Europe. On souligne à ce propos «l'Europe est actuellement confrontée à la menace terroriste la 'plus importante'' depuis plus de 10 ans», en référence aux attentats du 13 novembre 2015, ce qui renseigne ajoute encore le communiqué «l'évolution de la dimension internationale du groupe terroriste autoproclamé 'Etat islamique'' (Daesh/ EI) pour mener des attaques dans des Etats européens». En revanche et par conséquence, on indique dans la même communication que, «l'Europol préconise de renforcer la réponse des Etats européens à la terreur, aux réseaux terroristes et aux terroristes, pour une meilleure compréhension stratégique des menaces». A ce sujet, le Commissaire européen pour la migration, des affaires intérieures et de la citoyenneté, Dimitris Avramopoulos, appelle les Etats membres de l'UE «de soutenir l'Ectc en fournissant des analyses pour les enquêtes en cours et de contribuer à une réaction coordonnée en cas d'attaques terroristes majeures». Mais cette coordination va-t-elle souffrir à elle seule entre uniquement les Etats membres de l'Union européenne. Des stratèges estiment dans ce sens que la coopération doit être universelle pour venir à bout d'une organisation dont les activités ont pris une ampleur inquiétante. Pour ceux-là même cette nébuleuse est omniprésente, que même si elle subit des pertes colossales en Syrie et en Irak, il lui reste de transporter son lieu de prédilection sur un territoire plus fertile. Le choix semble orienté, d'ailleurs vers la Libye.