Armés souvent de gourdins, ces jeunes se sont autoproclamés gardiens de parkings. Un phénomène perdure depuis quelques mois sans qu'un responsable, à n'importe quel niveau, ne daigne bouger le petit doigt. Si vous êtes amené à vous arrêter en voiture quelque part, un jeune se pointera devant vous pour être payé. Armés souvent de gourdins, ces jeunes se sont autoproclamés gardiens de parkings. Sans être contre cette façon de faire qui reste pour certains peut-être l'unique source de vie, il est peut-être opportun de revenir sur la définition du terme parking. Aucune administration, excepté les sièges de la wilaya et la cité administrative, n'est dotée d'un lieu adéquat pour garer une voiture en cas de nécessité. Même dans ces deux lieux publics, le paiement est exigé par des gardiens qui ne portent aucun signe officiel, badge ou uniforme qui renseignent sur leur activité. Sur la voie publique aux abords de l'APC, de la cour ou du tribunal, même constat. Le phénomène, puisqu'il s'agit de ça, est perceptible dans toutes les communes, ce qui retient l'attention dans cette affaire concerne cette équipe policière qui verbalise le stationnement en immobilisant les voitures avec des sabots, mais ne fait rien pour «contenir» cette activité qui se propage comme une tache d'huile. Dans quelque temps, on sera amené à payer même devant chez soi. Il y a une année, un quotidien arabophone s'est attiré les foudres de l'administration en rapportant l'histoire qui a failli tourner au drame au niveau du marché quotidien. A l'origine de cette histoire, un groupe de jeunes qui se faisaient payer pour surveiller les véhicules. En refusant de se soumettre au diktat d'un racketteur, un citoyen a été pris à partie par deux jeunes. La responsabilité des autorités en charge de la quiétude du citoyen est grande dans cette affaire. Il est utile de rappeler que pendant la décennie noire, les terroristes recouraient à tous les moyens pour piéger les forces de l'ordre. L'exemple du faux vendeur de cigarettes qui a abattu deux policiers en face de l'hôpital, est dans toutes les mémoires. Laisser les choses empirer est une fuite en avant. A quand une présence effective de l'Etat sur le terrain? Pourquoi ne pas régulariser cette prestation de service dans le cadre des formules d'emploi des jeunes?