«Ce type de traitement qui a prouvé son efficacité dans les pays qui l'ont déjà utilisé sera bientôt introduit en Algérie et les malades en bénéficieront gratuitement», a révélé le Pr Hassan Mahfouf, chef de service oncologie de l'hôpital de Rouiba. Le dernier traitement contre le cancer va bientôt faire son entrée en Algérie. C'est ce qu'a révélé le chef de service oncologie de l'hôpital de Rouiba, le Pr Hassan Mahfouf. Il s'agit de l'immunothérapie. Le Pr Mahfouf a indiqué en marge du premier Salon national de sensibilisation sur la lutte anticancer organisé au Palais des expositions (Pins maritimes) que le malade algérien bénéficie aujourd'hui des mêmes traitements utilisés dans les pays développés, précisant que l'immunothérapie (dernier traitement anti-cancer mis au point) sera introduite prochainement dans la liste des médicaments destinés à cet usage. Selon lui, ce type de traitement qui a prouvé son efficacité dans les pays qui l'ont déjà utilisé sera bientôt introduit en Algérie et les malades en bénéficieront gratuitement. Le chef de service oncologie au CHU de Beni Messous, le Pr Mohamed Oukal a cité les traitements appliqués en Algérie, à commencer par la chimiothérapie qui s'est développée au fil du temps depuis sa découverte dans les années 1940 en passant par la radiothérapie, l'hormonothérapie et enfin l'immunothérapie. Il a souligné que les découvertes scientifiques ont permis de réaliser des progrès notables dans la lutte contre le cancer notamment à travers l'utilisation du vaccin contre le cancer du poumon mis au point par des laboratoires cubains au cours des dernières années et de la thérapie ciblée qui a prouvé son efficacité dans le traitement des cancers du colon et du sein. Le cancer est à l'origine de 12% des décès enregistrés en Algérie, a-t-il rappelé mettant l'accent sur la prévention qu'il a qualifiée de meilleur moyen pour gagner la bataille contre cette maladie. La prise en charge du cancer dès les premiers stades réduit les coûts de traitement et contribue à l'amélioration de la santé du malade, a estimé le spécialiste qui rappelle que la maladie, à des niveaux avancés, nécessite un accompagnement social et psychologique du malade. Le président de la commission de suivi du plan anticancer au ministère de la Santé, le Pr Jean-Paul Gringaud, est revenu sur les nouveautés introduites par ce plan notamment l'évaluation trimestrielle et la formation. Pour assurer la réussite de la mise en oeuvre du plan, il a proposé de consolider la coordination entre les structures de santé et l'administration centrale. Le facteur temps reste primordial dans la bataille contre le cancer, a-t-il dit, préconisant un deuxième plan pour compléter l'actuel en vue d'une meilleure prise en charge de cette maladie. Le ministère de la Santé et les laboratoires suisses Roche ont signé, en marge de la manifestation, un accord en vertu duquel cet établissement accompagnera le ministère de la Santé pour la concrétisation du plan anticancer dans ses volets prévention et sensibilisation.