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Un laboratoire US pour la «pax americana»
2004, UNE ANNEE CALAMITEUSE POUR LES IRAKIENS
Publié dans L'Expression le 30 - 12 - 2004

La guerre était-elle réellement finie en Irak comme l'annonçait pompeusement le président Bush le 1er mai 2003.
Dix-huit mois après et avec l'achèvement de l'année 2004, on peut estimer qu'il n'en est rien et que la guerre a été la seule réalité tangible lors de l'année écoulée pour le peuple irakien qui n'en finit pas de payer au prix fort, outre les errements de ses dirigeants actuels et passés, la détermination des Etats-Unis de faire plier à son diktat ce pays qui renferme, pour son malheur, 12% des gisements d'or noir prouvés dans le monde, le plus important après l'Arabie saoudite. Si en Arabie saoudite, les multinationales ont des positions privilégiées, en Irak, elles sont d'ores et déjà les maîtresses des lieux arrivées dans le sillage des GI's et des marines américains.
De fait, les entreprises américaines, grandes et petites, détiennent depuis l'invasion du pays par les forces armées américaines, l'exclusivité des opérations de recherche, de remise en état et d'exploitation des installations pétrolières irakiennes, de même qu'elles ont été gratifiées de 90% des contrats pour la reconstruction de l'Irak. Face à l'enjeu stratégique de dominer un pays clé du Moyen-Orient et à la manne fabuleuse que promettent le pétrole irakien et la reconstruction de l'Irak, Washington est prêt à tous les sacrifices surtout lorsque ceux-ci concernent en majorité une population irakienne qui n'en peut plus, mais... Ainsi, en est-il de la destruction en totalité par les forces armées américaines de la ville de Falloujah (près de 300 000 habitants) aujourd'hui vidée de sa population, tout cela pour en extraire une poignée d'insurgés réfugiés dans la ville. De fait, à l'image de Falloujah, bastion sunnite, détruite par l'armée américaine, de nombreuses autres villes à l'instar de Najaf, ville sainte chiite, Ramadi, Baâqouba, Mossoul, ont été en partie sérieusement endommagées par les raids de l'aviation américaine qui ne fait pas de détail lorsqu'il s'agit de neutraliser des adversaires potentiels, et cela bien entendu, au nom de la démocratie et des droits de l'Homme.
Droits totalement ignorés à l'endroit des résistants irakiens, comme l'a montré le scandale des prisonniers irakiens d'Abou Ghraieb, où les marines américains usaient de la torture sans état d'âme contre des hommes qui défendent leurs libertés et leurs propres croyances et visions de la vie en société.
Contrairement à d'autres pays de la région où pourtant les Etats-Unis sont omniprésents, tant par leurs multinationales, que par le stationnement de leurs forces armées - cf.: Bahreïn et Qatar où mouille la flotte américaine de l'océan indien - l'Irak se dirige quelque peu vers un statut «d'Etat associé», à la manière de celui existant pour Porto Rico. Ainsi, ce sont des délégués «américains» qui dirigent le pays comme c'est le cas de l'actuel gouvernement intérimaire irakien dont la majorité de ses membres, partie de la diaspora irakienne, ont vécu depuis plus de trois décennies à l'étranger, notamment aux Etats-Unis (ou nombre d'entre eux occupaient de hautes fonctions dans les multinationales américaines) et sont totalement coupés de la réalité irakienne comme l'est le Premier ministre irakien Iyad Allaoui, ancien agent de la CIA, qui sous-traite pour Washington. C'est sans doute du fait que les Irakiens ne se reconnaissent pas dans ces personnages étrangers à l'Irak, mais imposés aux Irakiens par les Etats-Unis, qui président aux destinées du pays et tentent, par l'organisation d'un scrutin électoral bâclé, de rendre irréversible leur mainmise sur le pays.
Ainsi, si les Irakiens ont perdu en Saddam Hussein, le dictateur qui a plongé l'Irak dans un sous-développement multiforme ils risquent surtout, avec Iyad Allaoui et son équipe, de gagner une autre forme de dictature, où sous couvert d'ouverture et de «démocratie» les Irakiens seront soumis en réalité au diktat américain. De fait, des officiels américains, politiques et militaires, n'ont cessé ces dernières semaines, d'affirmer que l'armée américaine est encore là pour un minimum, d'au moins dix ans. Ce qui laisse les portes largement ouvertes au dépassement de cette période qui n'est en fait qu'une estimation, Washington pouvant estimer que la sécurité des Etats-Unis et des citoyens américains, nécessite le maintien des forces d'occupation américaine en Irak pour au moins une cinquantaine d'autres années. Ce qui est le cas d'Israël qui occupe les territoires palestiniens depuis maintenant trente-sept ans et demi et Tel-Aviv ne donne pas l'impression qu'il est prêt de plier bagage pour laisser les Palestiniens ériger leur Etat et vivre en paix.
Aussi, le maintien de l'Irak sous la suzeraineté de Washington ne fait aucun doute, d'autant plus que si l'administrateur en chef américain, Paul Bremer, a quitté Bagdad le 39 juin dernier, il a en revanche laissé derrière lui, outre un gouvernement intérimaire, qu'il a lui-même installé, tout à la dévotion des Etats-Unis, une force armée de 150 000 hommes appelés encore à se renforcer si les choses ne tournent pas à la satisfaction des stratèges de la Maison-Blanche et du Pentagone. De fait, un succès en Irak mettra à l'évidence en première ligne du collimateur américain, des pays comme la Syrie, l'Arabie saoudite (qui n'est plus aussi docile mais surtout n'entre plus dans les nouveaux plans américains pour le Grand Moyen-Orient) pour étendre à ces peuples la «pax americana»


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