Le ministère des Finances réalise une avancée révolutionnaire en matière de recouvrement et enregistre un niveau de fiscalité ordinaire, plus important que celui de la fiscalité issue des hydrocarbures. C'est un taux record de recouvrement qu'a obtenu la direction générale des impôts, pour l'année 2015, et pour cause, c'est le taux le plus élevé de recouvrement d'impôts jamais atteint depuisl'indépendance, dans la mesure où il se situe à 20% par rapport à l'année précédente, avec un montant avoisinant les 3 050 milliards de DA pour 2015. A ce titre, le ministère des Finances réalise une avancée révolutionnaire en matière de recouvrement et enregistre un niveau de fiscalité ordinaire, plus important que celui de la fiscalité issue des hydrocarbures. Dans ce sens, le directeur de la communication Ibrahim Benali, indique que ce taux représente 20% d'augmentation sur 2014. «Cela est directement dû à la reprise de l'activité économique notamment en matière d'investissement», précise M.Benali, et d'ajouter: «Les non-recouvrements relatifs aux taxations judiciaires s'élèvent à 9000 milliards de DA, dont 70%, soit 6 000 milliards de DA ne concernent qu'un seul opérateur, le reste, soit 3000 milliards de DA concernerait les autres contribuables de la même catégorie». A ce sujet, le même interlocuteur explique que des consultations entre différents représentants de ministères, sont en cours pour trouver des solutions à cette situation. A cet effet, une coordination étroite entre les huissiers de justice et le ministère des Finances, se poursuit pour recouvrir les montants non recouverts. Par ailleurs, le directeur de la communication précise que la loi de finances 2016 se caractérise par le fait qu'elle ne comporte pas de nouvelles taxes et se trouve totalement en harmonie avec les objectifs de la nouvelle stratégie de relance économique, basée sur l'absence de nouvelles taxes, l'encouragement à l'investissement, et la promotion des entreprises nationales, dans l'ultime but d'atteindre 4,6% de taux de croissance. A cet effet, M.Benali indique que les chiffres de l'ONS(Office national des statistiques) font état d'un taux de croissance pour l'année en cours de l'ordre de 3,3% incluant l'activité pétrolière. Tandis qu'hors-hydrocarbures, ce taux atteint les 5% de croissance. Dans ce sens, et par comparaison aux années précédentes, ces résultats s'avèrent très significatifs, dans la mesure où ils annoncent les prémices d'un réel changement de la scène économique et commerciale d'une part. Ils encensent les médications prescrites par l'Etat pour passer d'une économie de rente à une économie réelle d'autre part. Ainsi, nul besoin de rappeler que l'économie nationale se basait, encore ces dernières années, à hauteur de 95% sur les revenus des hydrocarbures, qui constituaient 70% du budget global de l'Etat. Pour les observateurs de la scène économique, ces résultats de la direction générale des impôts indiquent surtout que la fiscalité ordinaire représente aujourd'hui presque le double de la fiscalité pétrolière. Pour eux, ce qui est remarquable ces deniers mois, ce sont les bilans positifs d'autres secteurs, à l'image de celui des assurances, des retraites, et de la sécurité sociale, pour ne citer que ceux-là. Ils sont convaincus que ces résultats dénotent l'objectivité et l'efficacité des réformes appliquées récemment dans plusieurs secteurs stratégiques.