Prévue jeudi dernier au Palais de justice, la rencontre devant rassembler les magistrats de la région Est, n'a finalement pas eu lieu. El-Aïdouni, qui devait prendre part à cette assemblée, était le grand «absent», a-t-on constaté. Seulement une dizaine de magistrats venus d'autres wilayas étaient au rendez-vous. La rencontre, a-t-on confié, a été reportée à une date ultérieure. Elle a, a-t-on également appris, été boycottée. Contactées par nos soins hier dans le but d'avoir plus de précisions, des sources judiciaires très crédibles proches du syndicat, nous déclarent: «Les syndicalistes ‘'authentiques'' ne se sentent pas concernés par cette assemblée, ni de près ni de loin». Connaissant parfaitement les «dessous» de ce mouvement, qu'elles qualifient de «travail de coulisse» après celui d'Oran et d'Alger, nos sources ajoutent : «Il ne s'agit pas de débattre des mesures de la plus grande importance qui doivent toucher l'appareil judiciaire, ni même la corruption qui ronge et le système et l'institution, ceci est de l'aveu même du président de la République que nous soutenons, mais on refuse la manipulation. On n'accepte pas que le syndicat soit utilisé à des fins personnelles, ni même politiques». Nos interlocuteurs font allusion à la fille d'une magistrate qui avait été admise au baccalauréat 2004 avec 18/20 de moyenne. En réalité, ce sont ses enseignants qui avaient passé les épreuves des examens à sa place. Induisant tout le monde en erreur, la fille dont il s'agit, avait fait semblant d'avoir une fracture à la main. Ayant découvert cette fraude, les instances compétentes ont suspendu la directrice du lycée et sanctionné la fille, envoyée à la suite de ce scandale par sa mère dans un pays étranger. «C'est inadmissible, poursuivent nos sources, les journalistes n'ont fait que leur devoir d'informer, notre consoeur aurait pu utiliser d'autres moyens pour résoudre ce problème. Si elle est injustement incriminée, elle peut bénéficier du droit de réponse, elle pourrait également introduire une action en justice, mais pas le syndicat. Les syndicalistes ‘'authentiques'', poursuivent nos sources, ne reprochent rien à la presse sur ce point. Cette campagne menée à leur encontre pour la descendre en flammes à chaque assemblée est aberrante. Et en un sens, on ne reconnaît pas le statut de président du syndicat national à M. El-Aïdouni. Pour nous, Ras El-Aïn est le seul représentant de notre organisation».