Les trottoirs sont pour la plupart occupés par des voitures en stationnement D'aucuns aménagent des passages gênants pour le piéton afin d'accéder à leur garage. Le piéton est pris en otage dans les grandes agglomérations où il n'est plus «roi» comme l'indique le Code de la route. Pour l'automobiliste, il n'est qu'un simple obstacle qu'il faut quand même éviter pour poursuivre son chemin. Les trottoirs sont pour la plupart occupés par des voitures en stationnement, par des étalages divers de marchandises «off» ainsi que par des badauds qui n'ont rien à faire d'autre que de se balader pour...tuer le temps. Dans tout cela, que devient donc le piéton-ouvrier qui se déplace pour régler un problème, faire un achat important chez telle enseigne, aller chez le médecin ou tout simplement se rendre à la poste ou à la banque...? En plus parfois pour se hisser sur le trottoir et prendre place, souvent l'automobiliste perturbe grandement la circulation lors de manoeuvres ardues pour garer son véhicule. Il semble ne se soucier guère de la grande file de voitures dont les conducteurs expriment leur colère à coups de klaxon stridents...interdit en ville. A cela s'ajoutent les travaux récurrents de rénovation des trottoirs. Une opération, dit-on dans les milieux proches des exécutifs communaux, destinée à «absorber un budget en souffrance» afin d'obtenir une rallonge pour l'exercice suivant. Ces travaux de réfection interminables causent nombre d'ennuis aux commerçants limitrophes et aux piétons de par l'insalubrité qu'ils engendrent et le danger permanent occasionné. «Je refais mes talonnettes plusieurs fois par an» peste une femme, surprise à examiner son soulier dont elle a perdu (encore une fois) la talonnette». Ceci sans parler des personnes âgées et autres infirmes qui marchent sur ces espaces réduits et en mauvais état appelés indûment «trottoirs». Ils n'ont d'ailleurs pas le choix: c'est en effet clopiner sur un trottoir en mauvais état ou emprunter carrément la chaussée au risque d'être heurté par une voiture dont le conducteur ne manquera pas de vous insulter et vous «recommander» de marcher sur le trottoir...eh oui! Il ne faut pas non plus oublier ces riches propriétaires qui détruisent carrément le niveau originel du trottoir pour y «bâtir» une pente, parfois prononcée selon la hauteur du trottoir pour accéder plus facilement à leur garage! Qu'importe si le piéton doit emprunter cet endroit en faisant de l'équilibre au risque de glisser et de tomber. Ailleurs, les propriétaires véhiculés consciencieux utilisent des marchepied, dirions-nous, en fer ou en bois pour faciliter l'accès à hauteur de leur garage. Certes, le centre-ville d'Alger, construit durant l'occupation, pour servir à l'époque, quelques centaines de milliers, voire moins, de citoyens véhiculés, est composé de petites ruelles qui ne se prêtent guère à cet exercice de circulation piétonnière ou de stationnement. Cependant, des aires de stationnement ont été construites et de nombreux parkings à étages se sont multipliés, mais le «sieur» véhiculé préfère venir au centre-ville en voiture dédaignant les transports en commun, pourtant très fiables et pratiques sur certaines destinations. Ignorant les parkings à étages disséminés à travers la ville, il préfère frimer à travers la ville à bord de son véhicule à la recherche d'une improbable place de stationnement que de se plier aux exigences modernes de déplacements mis à sa disposition. Les «papillons» ne sont plus apposés sur les pare-brise des réfractaires par les agents, vu que beaucoup contournent facilement cet écueil en donnant un coup de fil à un préposé de l'administration pour «effacer» l'infraction encourue.