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Les enjeux d'un dialogue
RENCONTRE ARCHS-GOUVERNEMENT
Publié dans L'Expression le 11 - 01 - 2005

Le pouvoir va-t-il laisser tomber les personnes qui sont allées au charbon aux pires moments de la crise ?
Les archs reprendront, demain jour de l'An berbère, langue avec le pouvoir pour «trouver les modalités de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El Kseur». Vingt délégués ont été désignés pour mener ce second round d'un dialogue où subsistent beaucoup de non-dits. La crise de Kabylie bouclera sa quatrième année, une période suffisamment longue pour le tassement et la sédimentation de problèmes de plus en plus insolubles.
Le rythme du dialogue et la manière avec laquelle ont été conviés les archs, font craindre la réédition des mêmes erreurs qui ont conduit à cette situation inextricable. Le drame risque de se répéter au plan politique. La Kabylie se retrouve aujourd'hui avec des assemblées locales de deux «variétés». Les premières vacantes sans élus, n'ayant bénéficié d'aucun PCD (Plan communal de développement). Par manque de structures élues, elles se trouvent à l'arrêt. Sans projets, sans objectifs de développement local, elles arrivent tout juste à assurer une fonction administrative. La seconde catégorie de ces assemblées, sont celles gérées par «les indus élus».
Lors du dialogue amorcé en janvier 2004 et avorté le 7 février, le chef du gouvernement et les représentants des archs sont parvenus à un accord sur la sixième incidence. Ahmed Ouayhia, au nom du gouvernement a accepté la révocation de ces élus. Question d'éthique : le pouvoir va-t-il «laisser tomber» les personnes de tout bord, simples citoyens, travailleurs, hommes politiques, industriels et moudjahidine qui, au moment le plus crucial de cette crise ont accepté d'aller au charbon? De l'aveu même de certaines sources officielles, l'échec des élections d'octobre 2002, n'a pas été le fait de la majorité de la population kabyle: «Elles ont été empêchées par une minorité qui pousse au pourrissement.» La révocation des «indus élus» concerne aussi le FFS. Quelle sera alors la réaction de ce parti face à une telle décision? Par ailleurs, la dissolution de ces assemblées signifie des élections anticipées. Car des élus doivent bien exister pour gérer, entre autres, un budget. Quelle crédibilité aura un pareil rendez-vous électoral dans une région où les rapports avec le pouvoir sont des plus tendus? Et puis, les indus élus en Kabylie ce sont, aussi, les députés. Ira-ton dans ce cas aussi vers des élections législatives anticipées? C'est dire à quel point la situation est inextricable, voire même insoluble. A moins qu'il s'agisse d'un subterfuge du pouvoir pour aller vers la dissolution de l'APN et ainsi le scénario des élections anticipées concernera tout le pays. «Il aurait été judicieux pour le chef du gouvernement de lancer un appel à toute la Kabylie pour s'inscrire dans le cadre d'une réconciliation globale», déclare un ancien délégué contacté au sujet de ce nouveau round de dialogue. Pour ce délégué, il est inconcevable d'occulter les parents de victimes qui sont les premiers concernés dans cette négociation. «Quel sera l'impact d'une image du chef du gouvernement avec des parents des victimes qui proclame le pardon?» Cela du côté du gouvernement, du côté arch, il est difficile de concevoir un règlement de la crise sans la réunion de tous les acteurs qui ont eu à gérer ou à participer à cette crise: l'interwilayas, les délégués exclus, la Cnmca et pourquoi pas les anciens dialoguistes... Le temps est à la réconciliation. Le véritable noyau de la crise a été aussi escamoté dans ce dialogue, au plan socio-économique. Les jeunes de Kabylie se sont révoltés pour exprimer un profond malaise social, pour dénoncer la Hogra et la mal vie. Pendant quatre ans la région a subi de plein fouet les dégâts collatéraux de cette crise. Sur le plan social, c'est le règne de l'insécurité avec des vols, des agressions, un chômage galopant et la multiplication des lieux de débauche.
Au plan économique, c'est presque un arrêt total avec la délocalisation des entreprises économiques, une absence totale d'investissements ainsi qu'une chute vertigineuse du chiffre d'affaires des commerçants de la région avec la valse sans interruption, des grèves générales et des émeutes. L'heure est grave, on risque de mal éteindre un brasier dangereux.


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