Les membres du Cnls ont également projeté d'installer des bureaux dans chaque wilaya. Les syndicats autonomes, qui constituent le Comité national des libertés syndicales (Cnls) ont décidé, lors d'une réunion tenue mardi dernier, d'organiser une rencontre à la mi-février prochain, laquelle aura pour thème «les libertés syndicales et le droit de grève» a-t-on appris de la part du Dr Besbès coordinateur de ce comité. Il a été convenu également de rendre public le premier rapport annuel du Cnls sur les libertés syndicales en Algérie. Ce comité tend, ainsi, par la publication de ce rapport, de dévoiler tous les dépassements subis par les syndicats autonomes et qui ont porté atteinte au libertés syndicales dans notre pays. Il constitue également des témoignages concrets sur le monde syndical actuel et qui serviront par la suite de documents authentiques pour l'écriture de l'histoire du syndicalisme en Algérie. La réunion du comité a également été sanctionnée par la ratification de la charte du Cnls. Ce document, qui est le résultat d'une concertation entre les différents syndicats autonomes, les aidera à réglementer et à organiser leur mouvement. Les membres du Cnls ont également projeté d'installer des bureaux dans chaque wilaya, lesquels seront dirigés par les délégués de chaque syndicat. «On envisage de donner un prolongement local à ce comité», nous dira le Dr Besbès. La présence du comité au niveau de chaque localité assurera, en effet, une meilleure prise en charge des doléances de la base de chaque syndicat affilié au comité. Ce n'est pas tout, les bureaux régionaux serviront de relais entre la centrale et la base se trouvant dans chaque wilaya. Revenant sur le plan d'action qui a été adopté lors de la réunion, notre interlocuteur nous dira que des propositions ont été émises par les huit syndicats qui ont assisté à la réunion (le Snomar n'a pu prendre part à cette rencontre du fait de son indisponibilité, ndlr). «Seulement ces propositions doivent d'abord être approuvées par les différentes bases des syndicats, ce qui nous permettra, par la suite, de nous prononcer sur l'action à entreprendre à l'avenir», explique le syndicaliste. L'affaire du Cnapest n'est pas passée sous silence lors de cette réunion, le comité a décidé de la considérer comme étant l'exemple le plus flagrant de la violation de la loi 90-02 relative à la prévention des conflits. «Le ministère de l'Education a piétiné cette loi» clame M.Besbès. Il a, par ailleurs, relevé le paradoxe qui marque cette affaire, notamment en ce qui concerne la décision de justice qui donne de la crédibilité au Cnapest comme syndicat autonome puisqu'il a été jugé comme tel alors que le ministère du Travail, le pourvoyeur de l'agrément, continue à l'ignorer. «Il est incroyable que la justice reconnaisse le Cnapest comme étant syndicat alors que l'instance qui est habilitée à lui donner sont agrément, en l'occurrence le ministère du Travail, continue de lui refuser ce document» se désole-t-il. Notre interlocuteur, en donnant l'exemple du Cnapest, relève l'incohérence et les graves entraves qui sont commises par les hautes instances de l'Etat et qui ne peuvent être remarquées. Il met également en exergue le manque flagrant de communication entre ces organes, qui, chacun à sa manière, apporte son traitement aux importantes affaires comme celle du Cnapest.