Le meeting populaire que comptait organiser, aujourd'hui à Alger, le Comité national pour la défense syndicale (Cnls) n'aura pas lieu. Dans un communiqué, le Cnls affirme qu'il se voit dans “l'incapacité d'organiser” ce meeting pour “défaut de réponse” à la demande d'autorisation introduite “dans les délais réglementaires” pour réserver le cinéma Afrique et pour “indisponibilité avérée” du siège du Cnes, “en dernière minute”. En effet, le siège du Conseil national de l'enseignement supérieur (Cnes) devait abriter initialement cette manifestation. Une décision, qui a été adoptée, avant-hier, lors d'une réunion préparatoire tenue au siège du Syndicat national des spécialistes de la santé publique. Le lendemain (hier) alors que tout semblait prêt pour la tenue de ce meeting, le Cnes publie un communiqué affirmant qu'“il n'a en aucun cas donné son aval pour l'organisation de ce meeting au niveau de son siège”. Dans un communiqué, le coordinateur national du Cnes a indiqué que son syndicat “ne se sent pas concerné par la tenue de ce meeting”. Le responsable du Syndicat des enseignants de l'université dénie même le droit au Cnls de s'exprimer au nom des autres organisations syndicales. “Pour le Cnes, le Cnls est un cadre de propositions” et il “n'a jamais été délégué par quiconque pour la prise de décision de quelque nature que ce soit”, affirme le coordinateur du Cnes. Les animateurs du comité, regroupant les principaux syndicats autonomes, ont été contraints de reporter cette manifestation dont l'objectif était de dénoncer le verrouillage de l'expression syndicale et la remise en cause du droit de grève. Le Cnls a été, par conséquent, contraint de reporter son meeting mais a tenu à rassurer les travailleurs et les syndicalistes que ce “n'était que partie remise”, sans toutefois préciser ni la date ni le lieu de la tenue de cette manifestation. R. B.