Chakib Khelil au salon d'honneur de l'aéroport d'Oran Le retour jeudi dernier au pays, de l'ex-ministre de l'Energie, a suscité la réaction de la classe politique nationale. A commencer par le secrétaire général par intérim du RND, Ahmed Ouyahia. «Chakib Khelil est dans son pays. Si la justice n'a aucune affaire le concernant pourquoi voulez-vous qu'on commente son retour?», a déclaré Ouyahia hier en marge de la réunion de la commission nationale de préparation du congrès extraordinaire de son parti. «Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le dossier Sonatrach. Nous avons une justice libre et indépendante, c'est à elle de commenter ce dossier, moi je n'ai rien à dire»; poursuit-il. Ouyahia a critiqué certains commentaires de presse prétendant une complicité entre les autorités algérienne et italienne dans le but de faire cesser les poursuites judiciaires contre l'ancien ministre de l'Energie en Italie. «C'est tout simplement hilarant», dit-il Chakib Khelil est rentré jeudi dernier en Algérie et il a été accueilli à l'aéroport d'Oran par un représentant du wali de la même ville. Réagissant à travers son chargé de communication, M.Atmane Maâzouz, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a estimé que le retour de Chakib Khelil en Algérie est une «bonne nouvelle pour un pays dont la justice est à la recherche de témoignages et de preuves sur les affaires de corruption qui ont éclaboussé le ministère de l'Energie dont Chakib Khelil était responsable», a-t-il commenté, ajoutant que l'ex-ministre de l'Energie est «un citoyen algérien et ne doit pas être au-dessus de la loi, ou servir de bouc émissaire dans l'affaire Sonatrach». Pour sa part, M.Amar Saâdani, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) qui s'est porté l'avocat et porte-parole de Chakib Khelil, depuis plusieurs mois, estime que ce cadre est «victime de l'injustice exercée à son égard par le DRS» et que sa réhabilitation est nécessaire comme c'est bien le cas, d'ailleurs, pour tous les cadres poursuivis injustement pour des affaires de corruption dont les dossiers ont été montés de toutes pièces par les services de sécurité». Selon le secrétaire général du FLN, qui avait défendu l'ex-ministre de l'Energie, le retour de Chakib Khelil au pays «s'inscrit dans le cadre de la réconciliation revendiquée par le FLN visant à rendre considération à tous ces cadres victimes de l'injustice». De son côté, Abderrezak Makri, chef du Mouvement de la société pour la paix, le MSP a prêté au pouvoir l'intention de réhabiliter Chakib Khelil après l'avoir désigné comme responsable dans l'affaire Sonatrach. «C'est l'Etat algérien qui l'avait présenté comme responsable dans l'affaire Sonatrach et accusé de vouloir détruire l'économie nationale, de constitution d'association internationale de malfaiteurs. Aujourd'hui, M.Chakib Khelil est blanchi par la justice et présenté comme un cadre intègre qui a servi le pays.»