Désormais, rien ni personne ne pourra empêcher la tenue de ces assises qui scelleront la fin de la crise de ce parti. Amar Tou, membre actif de la commission de préparation du 8e congrès du FLN, également ministre des Postes et Technologies de la Communication, nous a assuré que «la crise de ce parti est désormais laissée loin derrière». Il n'en admettra pas moins «la persistance de quelques problèmes au niveau d'une dizaine de wilayas concernant l'opération d'élection des congressistes, devant également servir à rassembler les rangs». Loin de constituer un handicap sérieux pour la suite du processus de sortie de crise, aux yeux de nombreuses sources proches de la commission en question, «ces menus problèmes constitueraient juste une sorte de contretemps d'une semaine ou deux par rapport à la date de la tenue des assises nationales». Dans le même temps, nous apprenons la rédaction d'une circulaire émise par la commission des Cinq, composée de Abdelaziz Belkhadem, Amar Saïdani, Saïd Bouhedja, Salah Goudjil et Abdelkrim Abada, dans laquelle de fermes instructions sont données aux responsables en charge de la tenue des assemblées générales de wilayas et de communes afin de s'en tenir au calendrier initialement fixé pour que le congrès puisse se tenir aux dates fixées, à savoir les 26, 27 et 28 janvier prochains. Une pareille circulaire interne, à laquelle la presse n'a donc pas accès, aurait quand même un peu de mal à être respectée à la lettre, puisque des retards assez importants sont déjà enregistrés partant du constat que la clôture des assemblées de wilayas devait se faire à la fin de la semaine dernière passée. Outre le fait qu'une dizaine de wilayas traînent toujours la patte, il faut dire que même celles qui ont finalisé leurs opérations font l'objet de nombreux recours que la commission électorale, en charge de la validation des mandats, sise au siège d'Alger, aura à étudier. Sans doute lui faudra-t-il plusieurs jours avant d'en venir à bout. Si le plus gros de la crise est donc «évacué», comme en témoignent la quasi-majorité des indices, il faut dire que des facteurs techniques précis font que la date du congrès risque malgré tout d'être reportée d'une semaine ou deux. Que l'on en juge. Plusieurs jours sont encore nécessaires avant que l'ensemble des wilayas ne finalisent cette opération. A cela, il convient d'ajouter trois ou quatre jours de congé forcé lié aux fêtes de l'Aïd qu'aucun militant, aussi chevronné soit-il, ne se permettrait de rater. Passé ces préludes organiques, somme toute incontournables, il faudra aussi aller vers les congrès régionaux, au nombre de quatre. Le nombre de délégués, aux assises nationales, dépassera les 2500, ce qui est considérable, et ce qui donne également une idée sur la lourdeur dans la gestion de l'ensemble des questions liées aux validations des mandats de chacun, cela sans oublier les membres de droit et les invités d'honneur. Joint hier par téléphone, Abdelhamid Si Afif, également membre de la commission de préparation du congrès, a admis l'existence de problèmes, essentiellement liés au fait que les listes des militants, censées être présentes au niveau de la direction nationale, n'étaient pas toujours disponibles chez les organisateurs des assemblées générales, «ce qui a permis à certains de falsifier des cartes de militants afin que ceux qui ont rejoint le parti après 2002 continuent de prendre le dessus sur les redresseurs». Ainsi donc, même si la crise du FLN en est à son épilogue, force est de conclure qu'elle fera encore parler d'elle pendant quelque temps. Nous y reviendrons.