L'escroc va remettre à ses proies, des affectations à la cité 750 Logements à Boukhara 3, dans la daïra d'El Bouni avec le paiement des redevances de l'Opgi. Les éléments de la police judiciaire près la sûreté de wilaya d'Annaba ont mis fin aux activités d'escroquerie du président de l'association de quartier, Sidi Harb, sise dans un bidonville à Annaba, apprend-on de source sécuritaire. Agé de 53 ans, l'homme a, à son actif, 30 victimes d'escroquerie, des ressortissants algériens résidents à l'étranger, en Italie en l'occurrence, ont précisé les mêmes sources. L'affaire remonte à l'année 2010, lorsque le mis en cause avait proposé à l'une de ses victimes de s'associer avec lui dans une coopérative immobilière, censée réaliser des logements sur une assiette foncière, située sur la colline de Sidi Aïssa, au Front de mer. Un partenariat cautionné par le ramassage de plus d'un milliard de centimes, une somme destinée, selon l'indélicat individu, au paiement de la parcelle de terre que la victime avait visitée, pour servir de terrain d'assiette à la coopérative. S'étant assurée de la véracité du projet, la victime, une fois de retour en Italie, après avoir proposé à d'autres Algériens, 30 au total, désireux d'un appartement en Algérie, avait collecté la coquette somme d'un milliard deux cents millions de centimes, qu'elle avait remis comme premier versement à l'escroc d'Annaba. Mais à chaque visite au pays, la victime demandait des nouvelles du projet qui n'avait pas été lancé et ne sera jamais réalisé, car le président de l'association du quartier de Sidi Harb, étant escroc de vocation, puisqu'issu de Sidi Harb, réservoir de tous les maux sociaux, mettait à chaque fois en avant, les difficultés pour obtenir le permis de construire comme subterfuge. Mais une fois n'est pas coutume, puisqu'il s'agit de centaines de millions et la victime, eut un brin de soupçon, étant l'intermédiaire entre les 29 autres victimes et le pseudo promoteur. Ce dernier n'hésita pas à embobiner sa victime une autre fois. Une étape de dérapage pour l'escroc qui, de par sa qualité de président de l'association de ce bidonville, a porté les noms de ses victimes, sur la liste des demandeurs de logements, faisant croire aux instances en charge de logements à Annaba, qu'ils y vivent, afin de les porter sur la liste de recensement. Une action pouvant lui permettre de décrocher des logements pour ces Algériens à la naïveté de type européenne. Les documents de l'enregistrement des victimes dans le segment social établis, l'escroc va remettre à ses proies des affectations à la cité 750 Logements à Boukhara 3, dans la daïra d'El Bouni avec le paiement des redevances de l'Opgi. C'était là, une manière de prouver à ses victimes son sérieux. L'homme a été même jusqu'à accompagner certaines d'entre elles, pour visiter leurs appartements en phase de finition. Malheureusement, le mensonge n'est jamais éternel, puisqu'au mois de janvier écoulé, plusieurs sont allés voir leurs appartements. Ces derniers, et à la grande surprise des victimes, étaient déjà occupés par des bénéficiaires dûment habilités de Sidi Salem, relogés dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire. Pensant que leurs appartements avaient été squattés, une prise de bec s'est dès lors engagée entre les occupants des lieux et les présumés propriétaires, sauf que la vérité fut choquante, lorsqu'ils découvrirent la légalité de l'occupation des lieux, mais surtout qu'ils détenaient de faux documents. N'ayant pu prendre attache avec le faux promoteur, l'intermédiaire entre en contact avec son fils, dans le but de récupérer l'argent. En vain, il sera plutôt victime d'une agression corporelle lui occasionnant une incapacité physique à vie. C'est dire qu'outre d'avoir perdu son argent et celui de ses concitoyens, il a perdu aussi l'usage d'un oeil. Une plainte est alors déposée par la victime auprès des services de sécurité contre l'escroc qui, après investigations, est vite appréhendé ainsi que son fils. Présenté par-devant le procureur de la République près le tribunal d'El Hadjar et une fois auditionnés par le juge d'instruction de la même instance judiciaire, les deux mis en cause sont placés sous mandat de dépôt. Inculpés d'escroquerie et falsification de documents officiels pour le père, et coups et blessures ayant engendré une incapacité à vie, pour le fils.