En signe de solidarité et de soutien à leurs camarades contractuels et vacataires en grève depuis deux jours à Boumerdès, les enseignants de la wilaya de Béjaïa ont observé hier un mouvement de grève paralysant pratiquement tous les établissements du primaire, du moyen et du secondaire. Les contractuels ont pour leur part observé un rassemblement devant la direction de l'éducation de Béjaïa. Les enseignants répondaient aux appels du Snapap et du Cnapeste. En effet, le Conseil national de la Fédération nationale du secteur de l'éducation, affilié au Syndicat national autonome de la Fonction publique (Snapap) et le Cnapeste ont mobilisé la famille de l'éducation dans un élan de solidarité. Par ailleurs, la société civile, partis politiques et syndicats se sont réunis dans la soirée de mardi dernier au siège du Cddh de Béjaïa pour marquer leur solidarité avec le mouvement des enseignantes et enseignants contractuels bloqués au niveau de Boudouaou. A l'issue de cette réunion, les conclavistes ont salué le courage et la détermination légitime, en quête d'une intégration sans conditions dans leur poste de travail. Les participants ont également dénoncé «l'entêtement des pouvoirs publics qui les ont contraints à l'extrême action qui est la grève de la faim après une marche de dignité de plus de 200 km et ce au détriment de leur santé, qui peut provoquer l'irréparable». Et, partant, les participants à cette réunion ont décidé à l'unanimité de «constituer un collectif de solidarité, qui prendra attache avec l'ensemble des acteurs afin d'élargir la solidarité et organiser le soutien aux grévistes», tout comme ils soutiennent la journée de protestation initiée par les syndicats hier à Béjaïa. Par ailleurs, une délégation de soutien et une caravane de solidarité avec les enseignants contractuels sera organisée, vendredi prochain, à partir de Béjaïa pour se rendre sur les lieux à Boudouaou. C'est pourquoi un appel a été lancé à une large participation populaire à l'action. Dans le document sanctionnant cette réunion, la société civile de Béjaïa appelle les pouvoirs publics «à trouver des solutions justes et durables dans le cadre d'un dialogue sérieux». De son côté, le comité de solidarité avec les travailleurs de la wilaya de Béjaïa a apporté son soutien aux enseignants contractuels grévistes et a appelé toutes les forces sociales et politiques à dénoncer «la répression dont ils font l'objet, le déni de manifester» et à exiger «leur intégration sans aucune condition».