l'opération de redressement du Ghar Djebilet «s'est faite sans grande difficulté». Les investigations se poursuivent à bord du cargo Ghar Djebilet afin de déterminer les causes réelles qui ont secoué, dimanche aux environs de 18h30, l'équilibre de ce navire. Jusque-là, aucune révélation n'a filtré. Par ailleurs, dans un communiqué qui nous a été adressé hier par l'entreprise Cnan, l'on précise que la gîte du navire a été à hauteur de 20°, contrairement aux premières divulgations faisant état d'une inclinaison «anormale» évaluée à 30°. Celle-ci, ajoute-t-on dans la déclaration, a été provoquée par une problème de communication de ballastes (lest de gravier assurant la stabilité d'une embarcation) qui a nécessité l'arrêt des générateurs d'énergie «non pas l'inverse». «De ce fait l'énergie existait avant le chavirement du navire», a-t-on indiqué aussi, en guise de réplique à «ceux qui mettaient en cause l'état du navire». Faut-il préciser qu'une polémique s'est engagée entre l'ancien commandant du cargo, M.Berrabia et les instances de la Cnan, mettant en doute «l'optimisme affiché par l'Entreprise». Le Syndicat des officiers de la marine marchande (Snommar), par la voix de son SG, ira plus loin en disant que l'état défectueux du Ghar Djebilet était à l'origine du licenciement du commandant Berrabia. Vrai ou faux? L'essentiel est que ces précédentes déclarations, qui ont circulé telle une traînée de poudre, étaient, récemment, à l'origine d'une vive controverse entre les deux parties antagonistes. Pour revenir à l'incident survenu dimanche dernier dans l'enceinte portuaire, l'opération de redressement du Ghar Djebilet «s'est faite sans grande difficulté», confirme-t-on aussi auprès de la Compagnie nationale algérienne de navigation. Faut-il rappeler qu'une opération de redressement du navire a été lancée au lendemain de l'incident, impliquant différents services concernés, à savoir des mécaniciens chefs et des remorqueurs. Cette action a été couronnée par la remise en état d'équilibre du cargo Ghar Djebilet qui, il est utile de le signaler, était destiné à la vente. Il faut dire en outre qu'une équipe d'enquêteurs a été mobilisée afin de déterminer les raisons exactes de cet incident. Rappelons dans la foulée que diverses lectures ont été faites au lendemain de l'incident. Certaines sources évoquent le fait que Ghar Djebilet aurait «tangué suite à une panne d'énergie ayant entraîné une défaillance au niveau du système hydraulique assurant l'équilibre du bateau». Néanmoins, tout reste à confirmer, puisque les résultats des investigations n'ont pas encore été rendus publics. Saisissant l'occasion qu'offre cette nouvelle conjoncture, la section syndicale Snommar/Cnan s'interroge sur le retard accusé dans le travail d'investigation mené par la commission d'enquête technique et administrative mise en place par le ministre des Transports afin de faire la lumière sur la tragédie maritime du 13 novembre 2004. «Malgré les assurances données par le ministre des Transports concernant la célérité avec laquelle devaient être traités ces évènements de mer, force est de constater que ces promesses n'ont pas été respectées», mentionne-t-on dans un communiqué envoyé à notre rédaction. Et de poursuivre que «ce retard met en porte-à-faux les propos du ministre, qui avait déclaré que le rapport de la commission d'enquête était finalisé et qu'il serait rendu public dans les quelques jours qui suivaient».