«Le cheminement vers le congrès extraordinaire se poursuivra selon le rythme convenu» Ahmed Ouyahia a défié le groupe des redresseurs de descendre sur le terrain et de montrer de quoi ils sont capables. Le feuilleton de la tourmente ébranlant le RND se poursuit à moins d'un mois de la consécration d'Ahmed Ouyahia comme patron du deuxième appareil de l' Etat. Le secrétaire général par intérim du RND prompt à répondre aux redresseurs n'a jamais osé souffler mot sur la diatribe de Saâdani. Ouyahia a qualifié les auteurs du mouvement de redressement d' «un groupuscule qui n'a aucun poids au sein du parti. A l'adresse des contestataires ainsi que des militants du parti, il assure qu' «aucun groupuscule ni aucune minorité n'imposera son diktat au sein du RND». En réaction au communiqué des redresseurs exigeant le report du congrès extraordinaire, Ahmed Ouyahia affirme que l'acheminement vers ce rendez-vous déjà balisé est irréversible. «Le cheminement vers le congrès extraordinaire se poursuivra selon le rythme convenu par la commission nationale préparatoire composée des deux tiers du conseil national», est-il précisé Dans ce sillage, il est relevé que «la réunion des congressistes au niveau de chaque wilaya se tiendra le samedi 9 avril et la réunion des congrès régionaux le samedi 16 avril». Se voulant imperturbable, il informe ses militants, militantes et responsables de la direction de sa formation que «le congrès extraordinaire du parti est maintenu entre les 5 et 7 mai prochain». Ahmed Ouyahia déclare avoir «pris connaissance avec regret mais aussi une profonde indignation, du communiqué diffusé hier, dans la presse par un certain nombre de cadres et d'anciens militants du parti». Il invite ses détracteurs à s'exprimer à l'intérieur des instances et structures du parti. «Certains signataires du communiqué sont des congressistes de droit. Il leur appartient donc d'aller mesurer leur représentativité et promouvoir leurs vues au niveau de leurs wilayas d'appartenance ou au niveau des pré-congrès régionaux qui les concernent ou même devant le congrès extraordinaire. Ils feront face à la majorité qui est l'arbitre», précise le communiqué signé par Ahmed Ouyahia. De nombreuses déclarations de soutien à la direction du RND parvenaient, hier, des bureaux de différentes wilayas à l'image de Skikda, Tizi Ouzou, etc. Par ailleurs, les candidatures au poste de secrétaire général sont ouvertes. Un groupe de membres du conseil national, d'anciens députés et cadres du parti ont demandé le report de la tenue du congrès extraordinaire afin de revoir selon eux la préparation de cet important rendez-vous. «De nombreux dépassements et dérives ayant caractérisé l'opération de désignation des congressistes ont abouti à de vives contestations et même de fermeture de siège de bureau de wilaya du parti», notent-ils. La réunion des redresseurs qui veulent rééditer la crise de 2013, intervient à quelques jours de la déclaration de guerre lancée par le tonitruant, Amar Saâdani contre le directeur de cabinet de la présidence de la République. Ce conclave à huis clos des redresseurs s'est déroulé sous la présidence de 12 cadres du RND. Ce dernier n'a pas hésité à déclarer que Ouyahia n'est pas honnête dans son allégeance à Son Excellence le président de la République. Il désire se porter candidat à l'élection présidentielle de 2019. Ce dernier est traité de «corbeau» et le boycott par ce dernier de son show à la Coupole relève d'une décision individuelle car toute la base et les cadres du RND adhèrent à son initiative. Pis encore, Saâdani demande le limogeage du directeur de cabinet de la Présidence de son poste. D'autre part, paradoxalement, le ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, membre du comité central du FLN va à l'encontre de la diatribe de Saâdani. Ce ministre FLN, a déclaré lors de son passage à la chaîne de télévision privée Echourouk News que «Ouyahia est un grand homme d'Etat, fidèle à Son Excellence, Monsieur le président de la République». «Celui qui ambitionne de se présenter comme candidat à la présidentielle au nom du FLN, doit passer par le bureau politique et le comité central du parti», a-t-il ajouté. M.Khaoua n'en est pas à son premier coup d'essai, il a déjà contredit Saâdani sur sa prévision relative au remaniement gouvernemental. Enfin, le parti d'Ahmed Ouyahia enregistre une activité fébrile depuis quelque temps.