La lutte s'intensifie contre l'insécurité à Tizi Ouzou. Les éléments de la police judiciaire relevant de la daïra de Draâ Ben Khedda ont sévi ce week-end contre les milieux de la débauche et de la vente illicite de boissons alcoolisées. Ce sont en effet quelque19 lieux clandestinement ouverts à Tadmaït qui ont été la cible de la descente des policiers. L'opération, ajoute le communiqué émanant de la cellule de communication de la police judiciaire de Tizi Ouzou, a également été conclue par la saisie d'une grande quantité de bouteilles estimées à 6000 de diverses marques. En fait, la lutte contre ce fléau s'accélère au même rythme que la montée de la colère des populations qui font face quotidiennement aux conséquences. Car actuellement, dans plusieurs communes du versant nord de la wilaya de Tizi Ouzou, les comités de villages s'organisent pour lutter contre la prolifération inquiétante de ces lieux. A Boudjima, Iflissen, Makouda, Mizrana, Ouaguenoun et Aït Aissa Mimoun ce sont près d'une trentaine d'organisations villageoises qui ont signé en commun une lettre adressée au ministre de l'Intérieur. Jusqu'à hier, aucune suite explicite n'a été donnée par le département, mais il semblerait que l'appel a été entendu. La lutte s'intensifie et les bars clandestins reculent de plus en plus dans les zones éloignées des villages. En effet, ce n'est pas uniquement les lieux ouverts dans la daïra de Draâ Ben Khedda qui sont la cible des policiers, mais également ceux ouverts dans le littoral. Il y a quelques jours, c'est un bar clandestin situé à Chréa, lieu situé entre Boudjima et Tigzirt qui a été la cible des services de sécurité. Ce lieu connu pour la débauche qui s'y pratique a, pour rappel, été fermé et rouvert à maintes reprises. Ces retours à l'activité ont, par conséquent, été derrière la colère de beaucoup de villages mitoyens. Cette prolifération connue depuis plusieurs années a ainsi amené les villageois de cette région à réclamer le retour des services de sécurité. Une virée à travers les places publiques de ces communes révèle un désir de voir la sécurité rétablie enfin avec le retour des services de sécurité. Les populations sont lasses de subir le diktat de ces grands délinquants qui se transforment vite en bandes organisées semant la peur et l'insécurité pour les personnes et les biens. Il est à noter que l'insécurité a particulièrement disparu avec le départ des brigades de gendarmerie qui a suivi le printemps noir de 2001. La couverture sécuritaire s'est vite vu atteindre le minimum possible, laissant place à toutes les formes de banditisme et de délinquance. En l'absence de ce corps, les petits délinquants se sont vite transformés en grands dealers. Cette liberté d'action leur a également permis de s'organiser en bandes qui sèment la peur sur les routes et les villages. Que de véhicules et de biens ont été extorqués aux citoyens qui ont vite compris que ces bandes profitent de cette absence.