Les enseignants contractuels ont poursuivi jeudi dernier, leur mouvement de solidarité et de protestation devant la direction de l'éducation d'Annaba. Scandant: «Non à l'injustice et à l'exploitation, nous voulons notre intégration», les enseignants contractuels ont exprimé leur rejet de toute négociation encore moins dès propositions de leur tutelle. Les grévistes revendiquent leur intégration dans le secteur «sans condition aucune». Par ailleurs, les contractuels du secteur de l'éducation tout comme leurs semblables, en grève de la faim, refusent la proposition du ministère, portant sur la valorisation de l'expérience professionnelle des enseignants contractuels qui participeront au concours», car selon eux, «quel intérêt y a-t-il à valoriser l'expérience en l'absence de postes d'emploi suffisants», ont-ils dit. Et d'ajouter: «Nous voulons juste notre droit à l'intégration au secteur, et le reste n'est pas important, les augmentations et les primes entre autres». En attendant la satisfaction de la principale doléance, les grévistes ont insisté sur le soutien à leurs collègues en grève à Alger, venus de toutes les wilayas du pays, qui ont opté pour la grève de la faim, sous le slogan «la mort ou l'intégration», d'autant plus que cette revendication est un droit légitime, compte tenu des années d'exercice, estiment -ils. Une légitimité pour laquelle les contractuels grévistes de la wilaya d'Annaba, refusent dans le fond et dans la forme de passer par le concours. En outre, selon nos interlocuteurs, plusieurs syndicats du secteur de l'éducation ont épousé leur cause et ont, à travers un mouvement de solidarité, apporté leur soutien aux contractuels. D'ailleurs, ils décident d'organiser des rassemblements de wilaya aujourd'hui, pour discuter de la situation et essayer de trouver comment montrer un élan de solidarité avec cette frange qui a le droit à la grève et à la contestation, un droit garanti par la loi. Déplorant de ce fait, les mesures de sanctions décidées par le département de Nouria Benghebrit. «Il est inconcevable de recourir aux menaces, le licenciement en l'occurrence, à défaut de la reprise du travail», ont déploré nos interlocuteurs. Selon ces derniers, et au moment où nous mettons sous presse, les organisations syndicales décideront comment participer au mouvement de solidarité. Le Cnapest et l'Anpef, sont les syndicats entre autres à prendre en charge la cause des enseignants contractuels grévistes de la wilaya d'Annaba. S'agissant du mouvement de contestation observé, rappelons-le, devant la direction de l'éducation de la wilaya d'Annaba, le premier responsable de cette institution de l'enseignement a tout de même reçu les représentants des grévistes.