Cela cache mal sa déception face à sa très faible moisson de sa dernière visite en Algérie. La secrétaire générale du PT, Louisa Hanoune, s'est indignée, hier à l'ouverture des travaux de la première session ordinaire de son comité central issu du congrès extraordinaire, contre la publication, au journal français Le Monde, d'une photo du président de la République Abdelaziz Bouteflika le liant au scandale des Panama papers, et l'«agression délibérée» du Premier ministre qui s'en est suivie. Mme Hanoune qui «nie prendre la défense du régime et affirme que ses commentaires relèvent d'une position de principe, pour peu que le concerné aurait montré une moindre résistance contre le système capitaliste», qualifie la photo du président affaibli tweeté par Manuel Valls «d'agression délibérée» et d'une «provocation intolérable». «La publication au pas de charge de cette image sur son compte Tweeter cache mal sa déception face à sa très faible moisson ayant sanctionné sa dernière visite en Algérie», a-t-elle indiqué. «Parce qu'il n'a obtenu que six contrats sur les 36 escomptés, Valls venu en Algérie pour se servir a organisé des représailles préméditées», dixit Louisa Hanoune. «Cela relève d'un précédent «grave» dans les annales des relations diplomatiques», fait-elle savoir. «Il était clair qu'il s'agit de provocation et de pression car la France cherche des débouchés pour ses produits. Elle est dominée par les marchés financiers et fait face à des mouvements de grèves et de manifestations. Elle (France, ndlr) est en faillite totale, dont la dette publique est de l'ordre de 95,7% du PIB, et la cote de popularité du président français, François Hollande, est très basse (13%)...», ajoute-t-elle. Pour Mme Hanoune, «environ 7200 entreprises françaises exportent leurs produits vers nous. Cela fait de l' Algérie un marché...». La pasionaria du PT, à cheval sur la souveraineté nationale, a estimé que «le fait que, le président de la République ait refusé de capituler devant les pressions françaises, cela relève d'un acte de résistance». Peut-être que le chef de l' Etat est en colère contre la publication de sa photo, mais en constatant aussi l'hégémonie française et le déséquilibre et le sens unique caractérisant les relations algéro-françaises», croit-elle savoir. «Il n' y a pas si longtemps, les officiels français en ballet incessant chez nous et satisfaits de ce qu'ils obtenaient, n'hésitaient pas à encenser le président de la République et même nous faisaient même part de sa bonne santé...», a-t-elle rappelé. «Le président est malade. Tout le monde sait que le président est malade. Mais c'est une chose qui nous concerne, nous les Algériens, ça ne concerne ni les Français, ni les Américains! (...) Sa santé est une question exclusivement algérienne et la solution doit être exclusivement algérienne!» Louisa Hanoune a mis en garde contre le danger que peut constituer la justification de «ces provocations». «Qu'on ne se mette pas à justifier ces provocations par les dysfonctionnements et les défaillances qui existent réellement», a-t-elle dit. La publication de l'image du président par Manuel Valls relève de la «maltraitance d'un malade», selon Mme Hanoune, qui est sanctionnée par la loi française et la loi algérienne. «Ce qu'a fait Valls est un crime. Ce sont des comportements indignes d'un Etat», a-t-elle indiqué.