Une manifestation qui contribue à l'essor, au développement et à la sauvegarde du 7e art africain... C'est sous le thème Formation et enjeux de la professionnalisation que s'inscrit la 19e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui se déroulera du 26 février au 5 mars prochains. Ce festival sera l'occasion de débattre les enjeux de la professionnalisation pour l'émergence d'une industrie du cinéma. Le Fespaco 2005 sera un cadre propice pour une réflexion sur le devenir et la réalité du métier dans le Continent africain. Le thème du Fespaco de cette année, comme les précédents, permet de définir et d'imaginer ensemble des productions de demain. Le programme comprend la compétition des films longs et courts métrages africains, au nombre de 20 dans chaque catégorie. On peut retenir les deux courts métrages algériens, Cousines de Lyès Salem et Le secret de Fatima de Karim Bensalah en compétition officielle. Un rêve algérien de Jean-Pierre Lledo figure au panorama des cinémas d'Afrique sur le plan des longs métrages aux côtés des Tunisiens, Marocains, Egyptiens, Nigérians, etc. Dans la catégorie compétition, fictions et documentaires TV et vidéo, nous pouvons retenir la participation de Malek Bensmaïl avec son documentaire de 105 mn, Aliénations ainsi que Nasser-Eddine Benalia avec son documentaire de 71 mn, La Casbah d'Alger. La 19e édition du Festival du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) s'articulera aussi autour du panorama des cinémas d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Il sera marqué par le XIIe Marché international du cinéma et de la télévision africains (Mica). Un colloque sur le thème sera proposé ainsi qu'une rétrospective sur les 50 ans du cinéma d'Afrique Noire. Parallèlement à cela, seront organisés également des focus sur des cinématographies du Sud, des hommages, des programmes spéciaux sur le film documentaire, des master class... Des activités qui offriront des opportunités de contacts et d'échanges entre les professionnels du cinéma et de l'audiovisuel. Créé en 1969 à Ouagadougou, à l'initiative d'un groupe de cinéphiles, le Fespaco a suscité un engouement et un espoir tel qu'il a engendré auprès du public et des cinéastes d'Afrique, la décision de l'institutionnaliser. Ce fut le 7 janvier 1972. A partir de la 6e édition, il devint biennal, débutant le dernier samedi de février de chaque année impaire. Le festival vise à favoriser la diffusion de toutes les oeuvres du cinéma africain, permettre les contacts et les échanges entre professionnels du cinéma et de l'audiovisuel, contribuer à l'essor, au développement et à la sauvegarde du cinéma africain en tant que moyen d'expression, d'éducation. C'est parce que le cinéma et l'audiovisuel sont marqués par une évolution permanente de moyens technologiques, que le professionnalisme dans ces métiers passe impérieusement aujourd'hui par le biais de la formation. L'époque du cinéaste aux multiples métiers (scénariste, réalisateur, caméraman, acteur, producteur, décorateur, etc.) est révolue. Il faut s'adapter à l'air du temps. Quelle perspective en matière de formation en Afrique? Quels sont les enjeux de la professionnalisation pour l'émergence d'une industrie du cinéma pourvoyeuse d'emplois et de plus-value? Des questions auxquelles le festival tentera de répondre afin de permettre aux cinématographies africaines d'apporter leurs contributions au développement du Continent.