Au moins 63 membres présumés du groupe terroriste autoproclamé «Etat islamique» (EI/Daesh) ont été abattus dimanche en Syrie par l'armée turque et des drones de la coalition antiterroristes ayant décollé depuis la Turquie, a rapporté hier l'agence de presse gouvernementale Anatolie. Ces bombardements ont été menés en réponse à de nombreux tirs mortels de roquettes attribués à Daesh contre la ville frontalière turque de Kilis, qui ont tué au moins 18 personnes cette année. D'après Anatolie, les salves d'artillerie et les frappes de drones ont fait 63 morts dans les rangs de Daesh dans le nord de la Syrie dimanche, mais ce bilan était impossible à vérifier de façon indépendante dans l'immédiat. Dans le détail, l'artillerie turque déployée à la frontière syrienne a tué 34 membres présumés de Daesh, selon l'agence. Quatre drones de la coalition internationale anti-Daesh menée par les Etats-Unis et ayant décollé de la base militaire turque d'Incirlik (sud) ont fait 29 morts, selon Anatolie. La Turquie a été secoué cette année par plusieurs attentats d'ampleur notamment à Ankara et Istanbul imputés aux terroristes ou liés à la reprise du conflit kurde, qui ont fait des dizaines de morts. Dimanche, deux policiers ont été tués et 22 personnes blessées dans un attentat à la voiture piégée à Gaziantep, dans le sud-est près de la frontière syrienne. L'attaque n'a pas été revendiquée, mais, selon la presse turque, l'enquête privilégie la piste de Daesh, qui contrôle des territoires dans le nord de la Syrie.