Le principe d'une rencontre cyclique «au niveau politique» est souhaité par les représentants de l'interwilayas. Le dialogue gouvernement-archs a repris hier à 14 heures. La délégation du mouvement citoyen a planché toute la nuit du mardi au mercredi sur ce que devra être le mécanisme censé constituer la matrice de la mise en oeuvre de la plate-forme d'El-Kseur. Contacté au téléphone, le porte-parole de la délégation de l'interwilayas, Belaïd Abrika, a déclaré à L'Expression que l'ordre du jour de la réunion relevait des affaires «internes au mouvement» et que pour l'heure «rien n'a encore été tranché», puisque «le mécanisme sera décidé d'un commun accord avec le gouvernement». Les délégués ont, en fait, brossé un tableau général de la situation et ont émis un ensemble d'hypothèses, à même de constituer une base de travail probable avec le gouvernement, apprend-on de sources proches de la délégation. Le principe d'une rencontre cyclique «au niveau politique», est néanmoins souhaitée par les représentants de l'interwilayas. Par «niveau politique», on entend un face-à-face avec le chef du gouvernement en personne, et ce, quelle que soit la forme que prendra le mécanisme de mise en oeuvre. Le souci de «codifier» ce nouveau partenariat pouvoir-archs, tient de la volonté de renforcer le caractère éminemment politique et national des revendications contenues dans la plate-forme d'El-Kseur. Il restera, à en croire nos sources, à fixer la périodicité de ces «rencontres politiques». Quant au mécanisme de mise en oeuvre, l'on parle de la nécessité d'un suivi rigoureux des travaux par l'instance dirigeante des archs. Mais au-delà de ces aspects organiques, il semble que les «dialoguistes» misent fortement sur le concept de partenariat dans le processus qu'ils ont engagé avec Ahmed Ouyhia. En effet, sur le principe, la démarche préconisée par les «19» va dans le sens d'une écoute permanente des points de vue développés par le chef du gouvernement, aux fins de donner toutes ses chances au dialogue en cours. Aussi, l'on peut désormais parler d'une évolution qualitative dans les rapports pouvoir-archs, dans le sens où l'on est passé d'une logique de confrontation à celle basée sur une confiance mutuelle. La signature de l'accord global est certainement pour quelque chose dans ce nouveau climat qui a régné hier au Palais du gouvernement. C'est pourquoi, l'ensemble des observateurs s'attendent à une issue positive de cette troisième réunion depuis la reprise du dialogue dans sa nouvelle version. A l'heure où nous mettons sous presse, les deux parties sont encore en conclave. On y reviendra.