Les loyers augmentent au Club des pins L'«austérité» imposée aux hauts fonctionnaires a pour but de faire passer l'amère pilule qui attend le reste de la population... L'Etat rabote ses budgets! Malgré les assurances du Premier ministre, la situation semble de plus en plus délicate. Il a donc été décidé en haut lieu de réduire considérablement le train de vie fastueux de l'Etat. Comme un symbole, c'est la résidence d'Etat du Club des pins qui a été la première à tomber dans l'austérité. Les loyers ont été «rajustés» au grand dam de certains «squatteurs» de la République. Le but étant que cette résidence «budgétivore» s'autofinance. On apprend ainsi que la location des villas est passée d'environ 50.000 dinars/mois jusqu'à 300.000 dinars/mois. Les appartements eux passent à 90.000 dinars/mois contre 18.000 dinars/mois. Il faut signaler que pour les ministres et autres hauts fonctionnaires en poste c'est leur département qui paye alors que ceux qui ont été admis à la retraite et qui ont conservé leurs logements se chargent eux-mêmes de payer ce loyer qui était dérisoire, loin de la réalité du marché. Mais avec cette réalité des prix, beaucoup ont déjà décidé d'abandonner ces logements qu'ils payaient au dinar symbolique. Notre source nous apprend également que la retraite dorée promise aux serviteurs de l'Etat, ne l'est plus autant qu'avant. Beaucoup de leurs avantages ont été réduits. Fini la vie de nabab, c'est désormais le minimum de quoi assurer leur sécurité et une vie decente. Notre source, nous révèle que ce ne sont pas seulement ces retraités qui vont subir les effets de la crise! Les hauts fonctionnaires actuels vont aussi connaître la «rigueur». La même source révèle qu'il était fortement envisagé la réduction de leurs salaires. Les ministres et députés seraient les premiers concernés afin de donner l'exemple. La décision pourrait tomber avec la présentation du nouveau modèle économique du pays par le chef de l'Exécutif Abdelmalek Sellal lors de la prochaine tripartie prévue le 5 juin prochain. Mais d'ores et déjà, il les a instruits de contrôler et réduire fortement leurs dépenses. Les dépenses substantielles et superflues ont été interdites. Il se dit que Sellal a piqué une colère noire contre l'un de ses ministres qui vient de changer son véhicule de fonction en acquérant un encore plus luxueux que celui qu'il avait. Chaque ministre a le devoir de gérer avec la plus grande fermeté les budgets de son ministère. Les événements organisés sous-tutelle doivent par exemple trouver des sponsors. Il n'est plus question qu'ils soient financés par l'argent public. Même leurs budgets des repas ont été réduits. Cette «austérité» imposée aux hauts fonctionnaires a certes pour but de réduire les dépenses publiques mais son objectif principal est de faire passer l'amère pilule qui attend le reste de la population. Jusqu'à maintenant mis à part quelques petites augmentations de prix telles que l'essence et l'électricité, les effets de la crise ne sont pas encore visibles. Néanmoins, c'est le calme qui précède la tempête. Des jours difficiles attendent les citoyens. Dans les administrations publiques, on leur a déjà fait comprendre que leurs salaires seront ponctionnés pour sauver le pays de la banqueroute... Ces derniers jours, un ballon sonde a été jeté dans la Fonction publique où les responsables ont fait comprendre aux employés que l'Etat va leur enlever 1000 dinars par mois pendant 10 mois et ceux afin de rééquilibrer les budgets. La ministre de la Poste et des Technologies, de l'information et de la communication Iman Houda Feraoun, aurait même confirmé la chose devant les employés d'Algérie télécom où elle a effectué une visite de travail. Tous les secteurs publics seraient concernés par cette mesure d'urgence qui montre la gravité de la situation! Cela rappelle amèrement la fin des années 1980 et les années 1990 où les fonctionnaires n'étaient pas payés pendant plusieurs mois. Cette mesure doit justement éviter d'arriver à cette situation, mais allez l'expliquer à des travailleurs aux salaires de misère... C'est déjà le brouhaha dans la Fonction publique qui rejette ces ponctions. La couleuvre va toutefois être plus douce avec un gouvernement qui donne l'exemple...