«N'écoutez pas ces discours qui critiquent l'Algérie, ils ne sont là que pour détruire le seul pays qui est resté stable dans la région, il faut rester unis et solidaire, l'Algérie a plus que jamais besoin de tous ses enfants.» C'est dans une salle de conférence pleine à craquer, et devant un parterre prestigieux, qu'un hommage vibrant a été rendu au moudjahid et journaliste Mohamed Zerrouki décédé en 2010, de la part de l'association «Machaâl el Chahid», la wilaya de Tipasa, et la corporation des journalistes de la wilaya. En cette occasion du 19 Mai 1956, les étudiants de l'université de Tipasa, du centre de formation professionnelle, des lycéens, et un grand nombre d'employés et de citoyens, ont eu le plaisir de découvrir la vie et le parcours du moudjahid Mohamed Zerrouki, de son premier poste à la Radio Télévision algérienne (RTA), en tant qu'ingénieur, jusqu'au poste de directeur général. Une grande émotion accompagna l'honneur qui a été rendu à la famille du moudjahid, en présence du ministre, le wali de Tipasa M.Kadi, le moudjahid Lakhdar Bouregaâ, l'ex-ministre de la Culture, Nadia Labidi, l'historien Mohamed-Ahcen Zeghidi, et Ali Draâ consultant du groupe Echourouk. Ces derniers se succédèrent au pupitre pour relater et rappeler l'action de la Section de l'Union générale des étudiants musulmans algériens, qui en ce jour avait déclenché une grève des étudiants et lycéens, les exhortant à rejoindre les rangs de l'armée de Libération nationale. Sur le même sillage, l'appel de M. Draâ envers les jeunes fut des plus poignants, lorsqu'avec une grande émotion il insista sur l'intégrité du pays, et l'importance de s'unir contre la menace étrangère, «n'écoutez pas ces discours qui critiquent l'Algérie, ils ne sont là que pour détruire le seul pays qui est resté stable dans la région, il faut rester unis et solidaires, l'Algérie a plus que jamais besoin de tous ses enfants», insiste-t-il. De son côté, le moudjahid Bouregaâ a relaté quelques faits d'armes à travers lesquels il a tenté d'expliquer la dureté de la situation des combattants, et les sacrifices qui ont été consentis pour que les jeunes d'aujourd'hui jouissent de la liberté et de toutes les richesses de leur pays. Par ailleurs, dans cette ambiance euphorique, le ministre et le wali de Tipasa ont honoré le travail et l'abnégation du journaliste Lebbal Amirouche, qui s'est distingué notamment par ses écrits sur l'histoire de l'Algérie. En somme, cette fête qui a réuni toutes les franges de la société de la wilaya, a eu le mérite de marquer l'esprit des plus jeunes ne serait-ce que l'espace d'une journée et ce, à travers de poignants, témoignages sur l'action de l'Ugema dans la lutte contre l'injustice du colonialisme français. D'autre part, pour la corporation des journalistes et correspondants de la wilaya de Tipasa, le défi de bâtir une passerelle de confiance et de partage entre les journalistes et les élus, a été largement relevé.