Cette révision, mise en oeuvre à partir de l'année 2004, concerne trois segments du système éducatif. Le projet de réforme du système éducatif, lancé en grande pompe par les pouvoirs publics et appuyé, faut-t-il le reconnaître, par un grand soutien des instances internationales, s'étalera jusqu'à l'année 2006. Le programme d'appui à cette refonte qui s'avère être une véritable révolution, intervient dans le cadre d'une coopération entre l'Algérie et l'Unesco. Ce fameux plan d'assistance initié par l'Organisation des Nations unies des sciences et de la culture est intitulé ainsi «Programme d'appui à la réforme du système éducatif algérien (Pare). En effet, dans un document qui nous a été remis par le ministère de la Formation professionnelle, cette révision mise en oeuvre à partir de l'année 2004, concerne les trois segments du système éducatif à savoir l'éducation, l'enseignement professionnel et celui du supérieur pour un montant estimé à 700 millions de dollars US. A la contribution de l'Unesco s'ajoute le considérable don de l'Union européenne d'environ 17 millions d'euros. Celui-ci, attribué dans le cadre de la signature d'une importante convention de partenariat avec la Commission européenne (CE) est destiné, faut-il le rappeler, à financer, notamment l'assistance technique du projet qui s'étale sur une durée de quatre ans et s'inscrit dans le programme de financement Meda. Pour revenir au programme de coopération Algérie-Unesco, des objectifs des plus importants sont escomptés. Il s'agit surtout de l'appui au renforcement pédagogique de l'enseignement obligatoire, à la restructuration de l'enseignement post-obligatoire, à la régulation des flux des trois composantes du système éducatif et à la mise en oeuvre des technologies de l'information et de la communication. C'est en quelque sorte une modernisation et une démocratisation qui vient, à coup sûr, favoriser la réussite de cette réforme longtemps attendue. Il ne fait aucun doute que les ennemis traditionnels de l'école fondamentale, avalent difficilement cette ébauche de réforme qui pointe à l'horizon, d'autant que l'Unesco et l'Union européenne accueillent favorablement le projet. D'ailleurs, cette coopération algéro-européenne et Algérie-Unesco est un signe révélateur de l'intention sincère d'accompagner les chantiers de réformes mis en branle par l'Etat algérien. Il faut dire dans la foulée que les appuis proviennent, globalement, d'une coopération bilatérale «ciblée pour le moment sur certains pays ayant accumulé une expérience et un savoir-faire dans le domaine de la formation et de l'éducation», et d'une coopération multilatérale, «soutenue par des institutions spécialisées des Nations unies, des institutions financières, des firmes internationales et par l'Union européenne», a—t-on mentionné dans le document sus-cité. En définitive, la réforme du système éducatif dans ses différents segments, projet fétiche du président de la République et dont la mise en application a été entamée graduellement à partir de l'année 2004-2005, semble en tout cas faire bonne école, compte tenu des grandes révisions et nouveautés apportées.