Avec le nouveau règlement intérieur de l'APN, ce phénomène sera réduit Quatre projets de lois sont sur le bureau de l'APN. Elle devra les examiner avant la clôture de la session de printemps prévue fin juillet. Les ministres traînent toujours les pieds pour répondre aux préoccupations des députés. Sur les 896 questions orales qui lui ont été transmises depuis le début de la septième législature, le gouvernement a répondu à seulement 348 requêtes, soit même pas la moitié. C'est ce qu'a avancé le vice-président de l'APN, Rabah Zebbar lors d'une conférence de presse qu'il a animée conjointement avec le vice-président Saïd Lakhdari hier à l'APN. Les députés ont interpellé à plusieurs reprises le Premier ministre pour mettre un terme à ce comportement. M.Zebbar qui reconnaît la lenteur des réponses des membres de l'Exécutif estime que le gouvernement a fait un effort durant cette législature. «Certes, les réponses du gouvernement sont faibles, mais elles restent mieux que celles des précédentes législatures», a-t-il affirmé en précisant que les séances consacrées aux questions orales sont programmées chaque quinze jours. Pour les questions écrites, M.Zebbar avance que le gouvernement a répondu à 95% des questions. Le conférencier estime qu'avec les nouvelles dispositions de la Constitution, les ministres n'auront pas à fuir les questions et seront obligatoirement tenus de répondre dans un délai de 30 jours. Avec la nouvelle Constitution, les représentants de Larbi Ould Khelifa pensent que beaucoup de choses vont changer, entre autres le problème de l'absentéisme. Parlant sur ce phénomène, Said Lakhdari a soutenu que c'est avant tout une question de conscience. «Le phénomène existe dans tous les Parlements du monde», a-t-il précisé tout en admettant que le député a des devoirs qu'il doit respecter au sein de l'assemblée et assumer ses engagements envers les citoyens. Avec le nouveau règlement intérieur de l'APN, M.Lakhdari pense que des dispositions seront introduites pour réduire ce phénomène et instaurer une discipline au sein de l'hémicycle. Faute de députés, les ministres ont eu à attendre des heures au niveau de l'APN pour entamer les plénières. Par ailleurs, les représentants de Ould Khelifa ont étalé tout l'agenda de l'APN pour les prochaines semaines. Quatre projets ont été transmis à l'APN suite à la tenue du dernier Conseil des ministres. Il s'agit entre autres du projet de loi portant et régissant le fonctionnement du Parlement et ses relations avec le gouvernement, de celui fixant les modalités de désignation des membres du Conseil national des droits de l'homme et de deux avant-projets de lois modifiant et complétant respectivement, l'ordonnance de 1976 relative au statut des officiers de réserve ainsi que l'ordonnance de février 2006 portant statut des personnels militaires. Ces projets seront examinés avant la fin de la session parlementaire de printemps. A cet effet, le Parlement ne va pas clôturer ses portes avant la fin juillet prochain. Pour traduire les nouvelles dispositions de la Constitution sur le terrain, les parlementaires doivent retrousser les manches pour examiner et adopter les projets en question avant la fin juillet. Selon M.Zebbar, plusieurs chantiers portant sur la modification du cadre législatif avec la nouvelle Constitution seront examinés lors de la session d'automne qui sera ouverte pendant 10 mois.