Ce parti, qui laisse sa crise derrière lui, compte prendre à bras-le-corps le programme du chef de l'Etat. Boualem Bessayeh, porte-parole du 8e congrès réunificateur du FLN, également élu à la commission exécutive nationale, était l'invité de la Chaîne I ce jeudi. Il a, à cette occasion, réitéré le soutien de son parti au programme du président Bouteflika ainsi qu'aux réformes à venir. Pressé de questions sur l'élection de Bouteflika au poste de président du FLN et la réponse que celui-ci a faite à cette initiative, Boualem Bessayeh s'est contenté d'indiquer que «l'acceptation, par le président de la République du poste de président d'honneur du FLN est une réponse à l'insistance de tous les cadres et militants du parti», mais aussi «une confirmation de son appartenance spirituelle au FLN». Un pareil poste, avant tout honorifique, comme l'a souligné le président lui-même dans sa lettre, «ne s'oppose pas à ses responsabilités en tant que président de tous les Algériens», a souligné Bessayeh avant de préciser que «cette acceptation ne concerne que la présidence honorifique». Il a ajouté, par ailleurs, que «la volonté des congressistes de voir le militant Bouteflika prendre la tête du parti émanait de leur souci d'avoir une personnalité importante et rassembleuse à ce poste». Pour ce qui est de la crise qu'a connue le parti avant la tenue de ce congrès, M.Bessayeh a estimé qu' «elle lui a été bénéfique en ce sens qu'elle a permis de rassembler les rangs du parti et de se relever plus fort encore sur la scène politique nationale». A quelque chose donc malheur est bon. S'agissant de l'Alliance présidentielle, il a précisé que celle-ci «demeure ouverte aux autres partis» et qu' «elle n'est la chasse gardée d'aucun parti», soulignant que le FLN «est un parti modéré et ouvert à tous les citoyens, car désirant jouer pleinement son rôle à partir des fondements qui ont sous-tendu sa création, fondements puisés dans la déclaration du 1er Novembre». Une pareille déclaration a de quoi «déranger» quelque peu les deux autres partis présents au sein de cette alliance. Le président du MSP, à une question que nous lui avions posée récemment, s'était opposé à ce que cette structure soit élargie à d'autres membres tant que des conditions particulières ne favorisent pas une pareille option. La réponse concernait, il faut le dire, le souhait à peine déguisé de l'UDR d'Amara Benyounès d'en faire partie, avant d'intégrer également la coalition gouvernementale. Ce refus, «combattu» mollement par le RND et le FLN avait eu pour conséquence de déclencher l'ire de l'UDR, continuant de soutenir fermement le programme présidentiel, mais attaquant frontalement l'Alliance censée le défendre et le mettre en application. Pour revenir au congrès, M.Bessayeh a affirmé que «les travaux (de celui-ci) se sont déroulés dans des conditions normales», ajoutant qu' «une grande satisfaction a été soulignée aussi bien au niveau des plénières qu'au niveau des commissions». Dans le même temps, il a noté que les délégués, «soucieux de consacrer la pratique démocratique, ont fait preuve de sens de responsabilité et de respect de liberté d'expression». Quant au changement des appellations des structures du parti, il a précisé que cela vise «à s'adapter aux derniers développements survenus sur les scènes nationale et internationale».