L'assurance contre les catastrophes naturelles se réduit à une somme modique ne dépassant pas les 2500 DA. La culture de l'assurance est à promouvoir. Le taux de pénétration de l'assurance des biens en Algérie est extrêmement faible par rapport à nos voisins marocains et tunisiens, selon le secrétaire permanent du Conseil national des assurances (CNA), Abdelmadjid Messaoudi. «Ave aux de 0,61 % d'assurés, nous sommes loin derrière la Tunisie qui avoisine les 1% et le Maroc qui a atteint 1,6 %», a indiqué M. Messaoudi, hier, lors de son passage au Forum de l'Entv. Le chiffre est encore plus faible au niveau des ménages puisque seulement «0,5 % des ménages algériens sont assurés dont 85 % de ce taux est consacré à l'automobile». Pour le responsable du CNA, ce retard «énorme», est essentiellement dû «à la décennie terroriste des années 90 d'une part et de l'autre à la centralisation du système des assurances depuis 1966». Il ressort que la dynamique insufflée au secteur des assurances depuis sa libéralisation en 1995, a atteint ses limites notamment en termes de communication. Le réflexe de l'assurance des biens n'a pas été suffisamment cultivé chez le citoyen, une carence en communication que reconnaît d'ailleurs, M.Messaoudi. Pourtant, le marché est hautement porteur en Algérie. Le chiffre d'affaires du secteur a atteint 35 milliards de DA durant l'exercice 2004 et il est appelé à augmenter en 2005, selon le même orateur. Cette tendance à l'augmentation est due à l'obligation de l'assurance contre les risques naturels. «Nous projetons d'atteindre d'ici à l'horizon 2015, environ 1 million d'assurés contre les catastrophes naturelles», a signalé M.Messaoudi, précisant que la tarification pour l'assurance contre les catastrophes naturelles est soigneusement étudiée de manière à être accessible à tous les citoyens : «Je démens les informations selon lesquelles l'assurance contre les catastrophes est excessive. Elle se réduit à une somme modique ne dépassant pas les 2500 DA/an et ce, dans les régions exposées au risque de séisme». Par ailleurs, l'activité du secteur a été dopée par l'assurance voyage qui a été rendue obligatoire au début de l'année 2004. Le chiffre d'affaires global réalisé par le secteur, qui regroupe environ quinze compagnies publiques et privées a atteint les 33,5 milliards de dinars en 2004. Avec ce chiffre, le secteur des assurances a fait une progression de 21,7%, a-t-il été constaté. Au sujet de la structure qu'il préside, le CNA en l'occurrence, M.Messaoudi a indiqué qu'il s'agit d'une interface entre l'assureur et l'assuré. «C'est un principe d'organisation d'un espace de concertation pour la profession». Le CNA a été créé en 1995 et a commencé son activité en 1997. Il regroupe plusieurs parties dont les pouvoirs publics, les professionnels de l'assurance. Parmi ses missions, il entend améliorer les conditions de fonctionnement des sociétés d'assurances et de réassurance d'une part et de l'autre, assurer la promotion et le développement du marché des assurances.