Ni le statut particulier ni la généralisation de l'indemnité spécifique ne seront au menu de cette rencontre de «routine». Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) s'apprêtent à entamer un nouveau round de discussion. La réunion prévue à cet effet, se tiendra le 22 février prochain, soit à la veille de la rencontre des membres du bureau national de ce syndicat. Cependant, cette réunion qui regroupera les deux parties n'est, selon le coordinateur adjoint régional du Cnes, M.Farid Cherbal, qu'«une rencontre de routine». Notre interlocuteur indique que les deux parties aborderont uniquement «les modalités de la mise en application des mécanismes émis par le partenaire social. C'est-à-dire les relations entre les sections syndicales et les directeurs d'établissement». Ainsi donc, les revendications émises par le Cnes dans sa plate-forme déposée le 22 novembre dernier, ne seront pas inscrites à l'ordre du jour. Ni le statut particulier, ni la généralisation de l'indemnité spécifique, et encore moins la démocratisation de la gestion de l'administration ne seront au menu. Selon des sources proches de la tutelle, «les revendications des enseignants ne peuvent pas être satisfaites du jour au lendemain. Le statut particulier des universitaires relève de la Fonction publique. Donc, on attend le quitus du gouvernement pour aborder ce point névralgique». Concernant le logement social, un autre point soulevé par le Conseil national des enseignants du supérieur dans leur plate-forme de revendications «le département de Harraoubia en répondra incessamment» a estimé notre source. D'ailleurs «ils (les enseignants) en ont bénéficié dans quasiment toutes les universités du territoire national». Néanmoins, le problème reste toujours d'actualité chez la communauté universitaire. Cette batterie de revendications, qui est, par ailleurs, loin d'être satisfaite, fera l'objet d'une autre journée de protestation, après celle d'avant-hier, prévue, quant à elle pour le mois de mars prochain. Une journée pour tirer, derechef, la sonnette d'alarme sur la situation de l'université. Le passage à l'acte, après «cet ultime avertissement» est prévu pour le mois de mai. Les examens risquent d'être compromis et l'université paralysée par une grève générale à laquelle le Cnes menace de recourir. L'impact de ce mouvement de débrayage sera certainement ressenti, d'autant que ce syndicat compte dans ses rangs pas moins de 8000 adhérents parmi les 25.000 enseignants.